18 septembre 2010
Philippe Katerine : interview du seul chanteur "surréaliste" !
En recevant le disque de Philippe Katerine et sa pochette immonde revendiquée (ci-dessus), je me suis demandé quelle farce allait nous jouer le monsieur. Parce que oui, je m’attendais à un disque drôle et délirant.
Pas déçu.
Il est même expérimental.
Je ne détaille pas pour ne pas couper les effets aux personnes qui vont se lancer dans l’aventure étonnante de l’écoute de ce disque.
Je vais vous dire la vérité, au début, ce disque m’a énervé. Je l’ai trouvé facile et enfantin. Beaucoup trouveront qu’il est tout bonnement jouissif, original, osé.
Pourquoi pas ?
Comme je devais le rencontrer pour MusiqueMag et pour Le Magazine des Espaces Culturels Leclerc (voir plus bas), je me suis plongé dans son univers pas mal de fois. Et j’ai fini par comprendre que Philippe Katerine, en vrai, est le premier chanteur « surréaliste ». Dans le sens qu’il appartient au mouvement artistique initié par André Breton.
Définition piquée chez Wikipédia (sorte d’hommage de ma part à Michel Houellebecq) : « Le surréalisme : automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ».
Tout à fait Philippe Katerine, non?
« Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie [...] »
N’en jetez plus, la coupe est pleine !
Il n’en reste pas moins que je n’étais pas parfaitement à l’aise en allant l’interviewer chez Barclay. Non pas que l’homme m’impressionne (j’en ai vu d’autres !), mais il fait partie des artistes pas évidents à interroger. Il faut se fondre dans son monde. Accepter ses silences, ses réponses, ses regards. Jouer à son jeu sans faire le malin.
Ce n’est pas évident. Je ne suis pas sûr d’avoir gagné mon pari, mais il me semble que j’ai obtenu quelques réponses que je n’avais pas entendues ailleurs.
Il me semble.
Julien (le cadreur) et moi patientons un moment devant la salle réservée aux interviews… il y a un journaliste de « Basket Magazine » avec lui. Je trouve l’idée réjouissante. Thierry, son attaché de presse, finit par intervenir pour arrêter l’interview. Quand il me salue, il me dit que c’était très agréable de parler sport au lieu de parler de son album…
Ca commence bien.
Voici l’interview pour MusiqueMag.
Crédit photos : toutes les photos (sauf celle avec Mandor!) sont signées Dominique Gouband.
Voici l'interview publiée dans Le Magazine des Espaces Culturels Leclerc datée du mois d'octobre 2010.
09:07 Publié dans musiquemag.com | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : philippe katerine, interview, musiquemag