11 juin 2012
Pic d'or 2012 : Bilan (2) Les coulisses
Il m’a fallu trois semaines pour faire le bilan de ces trois jours passés à Tarbes en tant que jury du Pic d’Or 2012. J’aurais écrit le lendemain de mon retour, ça aurait dégouliné de bons sentiments. Je n’aime pas lire ça, chez les autres. J’ai donc choisi de prendre un peu de recul pour tempérer mes ardeurs (sans h, hein, je précise !).
Je vous propose donc quelques photos de ce week-end musical (et gastronomique) agrémentées de commentaires mandoriens égotiques (mais un peu explicatifs tout de même).
Cette chronique est dédiée à celles et ceux qui en ont été les protagonistes. (Oui, je dédie une chronique... le comble de la prétention !)
Première constatation une fois sur place : ça roule à Tarbes !
A peine arrivé dans cette jolie ville de 112 000 habitants, capitale de la Bigorre, située dans le département des Hautes-Pyrénées, Arnold Turboust et moi nous installons dans nos chambres d'hôtel respectives. Une heure plus tard, Christian Garcia nous propose d'aller boire un coup sur une terrasse, puis d'aller boire un coup au Celtic Pub. (Bref, on a compris qu'on allait beaucoup boire de coups...). Coïncidence (ou pas), Tomislav, l'un des concurrents du Pic d'Or 2012 s'y produit. Mais Arnold et moi décidons de ne pas être trop attentif pour ne pas nous laisser influencer. Je dis ça, mais, personnellement, j'ai remarqué que l'homme avait du peps et du talent. Parce que c'est une évidence.
Avec Arnold Turboust, mon président. Enfin, celui du jury, dont j'ai fait la connaissance quelques heures plutôt. Nous avons voyagé ensemble dans l'avion Paris/Lourdes-Tarbes. Très rapidement, nous nous sommes trouvés sur la même longueur d'onde. Un type bien. Nous trinquons au Pic d'Or!
Bon, on n'est pas là pour (boire) rigoler. Voici quelques artistes sur scène lors du premier jour de sélection le vendredi 25 mai. Scotch & Sofa.
*
Chloé Laum et ses musiciens.
Patchamama (version duo).
Quelques photos dans les coulisses...
Rodrigue et ses "Rodriguettes".
La pétulante Claire Danlalune est à l'eau. Un esprit vif dans un corps sain.
La tarbaise, Alexandra Storti. Dernière répétition avant de se présenter aux jurés.
Tomislav et Scotch (sans sofa). J'ai noté que les concurrents s'entendaient à merveille. Pas qu'une vue de l'esprit. Réalité pure et simple.
Étienne Champollion (le pianiste) et Émilie Marsh (la chanteuse). L'humour fait la force.
Rodrigue et Govrache se signent leur disque respectif. Avant qu'ils ne sachent que nous les avons tous les deux primés.
Dans les loges, les Patchamama rencontrent la Rodrigue's connection. Deux mondes musicaux.
Le vendredi soir, le jury annonce le nom des finalistes...
- Emilie Marsh |
- Manon |
- Chloé Laum |
- Alexandra Storti |
- Rodrigue |
- Tomislav |
- Govrache |
- Scotch et Sofa |
- Claire Danlalune |
- Patchamama |
Le samedi 26 mai, nous avons un peu plus de temps, puisque la finale se déroule le soir. Les membres du jury ont la journée pour découvrir un peu la région. Corinne Labat décide donc de nous accompagner, près du Lac de Payolle, précisément à Campan-Payolle, au pied de la forêt. Pour s'y rendre, nous passons par le joli village de Saint-Martin. Corinne me dit que c'est précisément là que Paulo Coehlo possède sa maison française. Devinez ce que j'ai demandé. Juste faire un détour pour voir la dite maison. Un moulin en fait. On s'arrête, on prend une photo. Ça ne sert à rien...
(C'est ça qui est bien).
Normal quoi !
Sinon, à l'auberge des 3 Pics, le jury se sustente local...
Une auberge charmante. Des petites salles décorées avec des outils et objets d'autrefois, une vieille cheminée… tout est authentiquement pyrénéen, les plats sont préparés à l'ancienne et servis avec générosité. Les grillades de viande ou poisson sont cuites sur les braises de hêtre de Payolle. Oui, j’ai pris des notes. Nous avons testé la garbure de Germaine, la vraie, comme la faisait son arrière grand-mère : des légumes cuits dans un bouillon mijoté avec os de jambon, confit de canard et hachis de vieux lard, ail, persil et marjolaine… je ne vous parle pas du reste. C’est honteux comment j’ai brisé mon année de régime. Pas bien, mais bien bon. Sur la photo, donc, de gauche à droite, Eric Lagarrigue, Thierry Cadet, Corinne Labat, un goinfre et Alain Navarro. Manque à l’appel, Arnold Turboust, retenu à Tarbes pour la bonne cause (voir ci-dessous), Pierre Domengès et Stéphane Rigot (occupés professionnellement).
À l’issue de ce léger repas (hum !), trois activités s’imposaient à nous : une promenade dans la montagne, une bonne sieste réparatrice ou rejoindre Arnold Turboust. En effet, pour la deuxième année consécutive, il anime un atelier d’écriture au lycée Marie Curie de Tarbes. Thierry Cadet et moi sommes très motivés pour aller voir le fruit du travail d’Arnold. Corinne Labat nous y emmène donc.
Arnold et trois de ses élèves d'un jour.
Nous écoutons les trois titres composés dans la journée.
Avant la finale... la dream team de Manon.
Rodrigue.
Daisy Berthenet du groupe Patchamama.
Petite conversation avec Chloé Monin (de Scotch et Sofa)...
La finale.
Emilie Marsh.
Sofía Miguélez (qui joue avec Pierrot Panse).
Alexandra Storti.
Manon.
Tomislav.
Claire Danlalune.
Rodrigue.
Chloé Monin (Scotch et Sofa).
Chloé Laum et Clarisse Catarino.
Chloé Laum et Martial Bort.
Clarisse Catarino.
Govrache.
Delphine Duhamelle (L'ombre de l'Elfine).
Daisy Berthenet du groupe Patchamama.
Patchamama.
Mary*, la gagnante du Pic d'Or 2011. Venue jouer pendant que les jurés délibèrent...
Présentation du jury, de gauche à droite :
Alain Navarro : Il y a quinze ans, il crée l’association "Arpèges et Trémolos" dont il devient président, avant d’en être le Directeur au bout de dix ans d’existence. L’association assure l’organisation et la programmation du festival "Pause Guitare", lequel lors de sa dixième édition prend ses quartiers à Albi et devient un évènement incontournable de la chanson francophone et ce grâce, il faut aussi le souligner, au dévouement de 430 bénévoles.
Pierre Domengès : Directeur artistique de "la Gespe" à Tarbes.
Eric Lagarrigue : Responsable du secteur des musiques actuelles au sein du service de l’action culturelle du Conseil général des Hautes-Pyrénées.
Les mêmes, mais en noir et blanc.
Les autres membres du jury, de droite à gauche, cette fois-ci :
Thierry Cadet (qu'est mon nouvel ami ami à moi que j'ai) : Il a débuté en 1998 sur M6 Music, avant de se tourner vers la presse écrite. Il est par rédacteur pour de nombreux supports (Pure Charts, Platine magazine, Serge...), biographe (Vanessa Paradis "Divine Idole"), chroniqueur sur Sud Radio et Radio Lora, animateur sur Télé Melody, et initiateur du collectif Les Marguerites contre Alzheimer (à la base du CD "J'y étais pas" et d'un concert annuel), du Prix Georges Moustaki (qui récompense chaque année l'album indépendant), et du portail horscene.com (l’information musicale autrement, décalée et inédite, servie dans un emballage original). Notamment.
François Alquier : Lui, je ne l'aime pas. Je n'ai rien à dire sur cet imposteur.
Le président du jury, Arnold Turboust (certes, il tourne la tête, mais c'est bien lui!) : Difficile de retracer la carrière de cet artiste incontournable de la scène musicale française tant elle est riche en créations et collaborations diverses. Le grand public le découvre en 1986 avec le tube "Adélaïde" qu'il interprète avec Zabou (plusieurs semaines dans le Top 50). Pourtant dès 1980, il a participé au premier album de ‘Marquis de Sade’ avant de rencontrer en 1981 Etienne Daho dont il a fait les musiques et les arrangements de plusieurs de ses tubes. Citons au passage les noms de Sylvie Vartan, Brigitte Fontaine, Jacno avec lesquels il a travaillé (arrangements, productions) et n’oublions pas de signaler qu’il a parallèlement mené une carrière solo ; à ce sujet son dernier album Démodé est dans les bacs depuis novembre 2010.
L'homme "trouble", au fond, est l'hôte du Théâtre des Nouveautés, Stéphane Rigot : Directeur de la structure "Tarbes en Scènes", pôle culturel de la Ville de Tarbes, regroupant trois salles de spectacles (le Théâtre des Nouveautés, salle à l'italienne, le PARI, fabrique artistique et résidences d'artistes, la Gespe).
Jury en place...
Pendant les délibérations. Nous avons tous défendu nos choix/opinions/préférences avec conviction, mais avec diplomatie et respect. L'élégance de chacun m'a touché (je suis un petit être sensible).
Quand l'évidence n'était pas une évidence, vote à mains levées...
En attendant les résultats...
Enfin, la remise des Prix !
Gérard Trémège, le maire de Tarbes, félicite Christian Garcia (je l'appelle "le grand manitou") et Corinne Labat, la présidence du Pic d'Or.
Le président du jury, Arnold Turboust. Respect à ce monsieur pour sa classe toute dandyesque et sa générosité. J'ai beaucoup apprécié ces trois jours ensemble. Beaucoup.
L'animateur de Pic FM qui présentait la soirée, avec Arnold et monsieur le maire...
Tout le monde il écoute Arnold.
J'ai l'honneur de remettre le prix du texte.
Et le Prix du texte est attribué à... tintintin...
Govrache !
Bravo l'artiste !
Merci cher public ! (Non parce qu'en plus, Govrache a reçu le prix du public.)
Emilie Marsh a reçu le prix de la musique.
Rodrigue a remporté le prix de l'interprétation.
Christian Garcia a reçu le prix de l'organisation sans failles et le prix du professionnalisme de chez professionnalisme.
(Tu as été grand Christian, selon l'avis de tous.)
Tomislav est le Pic d'Argent 2012. (Il nous a ému presque aux larmes avec sa chanson "Je suis là".)
Pour décerner le Pic d'Or 2012, nous n'avons pas hésité plus de 10 secondes. A l'unanimité. Félicitations à Scotch et Sofa !
Tous les artistes primés (sauf le type à droite qui, décidément, s'incruste partout pour être sur la photo... pathétique!).
Le mot de la fin, par la présidente du Pic d'Or, Corinne Labat.
Tous ensemble, tous ensemble, tous ensemble !
La photo qu'il fallait prendre. Mary*, Pic d'or 2011 et Chloé Monin (Scotch et Sofa sans Scotch), Pic d'or 2012. Voyez le concept?
Je rêve où quoi? Jusqu'au bout, le mec, il frime. Tsss...
(Sans blague, merci à toutes les deux! Vous êtes deux chics/brillantes/fort talentueuses filles !)
Bon, j'ai (comme de bien entendu) quelques chaleureux remerciements à faire.
D'abord, à toute l'équipe organisatrice du Pic d'Or 2012. Corinne et Christian, bien sûr, mais aussi tous les bénévoles que j'ai rencontrés. Tous ceux qui nous ont transportés à droite à gauche avec sourire et bienveillance.
Merci aussi aux artistes et à leur entourage (attachés de presse, managers…) pour leur gentillesse et leur compréhension. (Je ne parle pas de leur talent, je n’aime pas être redondant). Je dois dire à ceux qu’il a fallu écarter que ce fut pour moi (je ne dois pas être le seul, mais je ne parle jamais pour les autres) un véritable crève-cœur. Je ne peux m’empêcher de penser aux artistes qui venaient de loin, par leurs propres moyens, et qui repartent sans rien. C’est la règle du jeu, m’a-t-on-dit. Il faut l’accepter. Les artistes l’ont accepté.
Merci à mes collègues du jury. Je ne m’étends pas, mais j’ai fait de vraies rencontres. Des que j’aimerais bien poursuivre au-delà du Pic d’Or. Stop ! Le pathos ne passera pas par Mandor.
Merci enfin aux photographes à qui j’ai piqué allégrement de nombreux clichés.
Pour les photos de la finale : Nöt Pixbynot.
Pour celles des demi-finales et de l’atelier d’écriture : Eric Stéphan (Kersidal Pix).
Et enfin pour celles des coulisses : Florence Cortes.
14:37 Publié dans Pic d'Or | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pic d'or 2012, coulisses