17 février 2008
Philippe Pascale... duo éphémère!

A chaque fois que je parle de rockeurs, ici, je me fais allumer gentiment par mes potes « puristes » en la matière…
Pfff… ça du rock ? Des usurpateurs, oui !
Bon, je schématise un peu, mais que Fishturn, e-cedric et autres Boronali ne se sentent pas visés, hein (ce serait pourtant fort justifié !).
Dans le Tout Petit Déjà de cette semaine, je reviens sur ma rencontre avec Philippe Pascal.
Oui, le Philippe Pascal, ex-leader et figure emblématique des groupes Marquis de Sade et Marc Seberg.
Ça vous en bouche un coin, hein ?
Allez, dites-le !
Quoi ? Vous ne connaissez pas ce monstre de la scène rennaise? Z’êtes trop jeune ou alors, vous n’avez jamais aimé la new wave crépusculaire française (j’adore ma définition… quelqu’un peut trouver mieux ?).
C’était le 12 avril 1994. J’étais l’un des « Monsieur Loyal » de la FNAC de Strasbourg. Ce jour là, je recevais le duo Philippe Pascale.
Il y avait donc Philippe Pascal et sa compagne d’alors, Pascale Le Berre (ex clavier de Marc Seberg).

Un clip de cette période.
La maison de disque Virgin, arrête très vite les frais.
Amen !

Cet auteur baudelairien au physique expressionniste m’impressionnait. Je ne sais pas, j’avais un a priori. Un type dont les mots ont toujours été d’un romantisme automnal, servi par un lyrisme vibrant, un comportement scénique outrancier, ne pouvait être que difficile à gérer.


Mais, non. Philippe Pascal était juste un peu las. Peu motivé pour défendre son duo, mais il a joué le jeu. Répondu poliment et interprété quelques chansons de son album assis, peinard. Il n’a pas sué, ce jour-là…

Aujourd'hui, Philippe Pascal continue sa vie musicale avec un autre groupe. Les Blue Train Choir.
A découvrir ici.
Mais j’ai regretté le temps de Marquis de Sade.
Tenez, un extrait de Chorus datnt de l'année 1979, où on les voit en concert…
Mais avant, une chronique disque amusante à regarder avec le recul.
Vous reconnaîtrez Antoine Decaunes et Jacky.
Vous voulez un peu de Marc Seberg pour égayer votre dimanche.
Soit.
Voilà!
Merci de ne pas sauter par la fenêtre après écoute.
08:25 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Philippe Pascale, Philippe Pascal, Marquis de Sade, Marc seberg
10 février 2008
Nino Ferrer... l'indémodable! (2eme version!)

Ce Tout petit déjà dominical date de décembre 2006. Je la repropose car je suis un peu plus lu qu'à l'époque...
Passer de 3 visites uniques par semaine à 34.000 visites uniques par jour, je pense que je peux me permettre de considérer que cette note est, éventuellement, passée inaperçue.
(Un blogueur doit gonfler ses stats, c'est la moindre des choses).
(Quoi? Raisonnablement? Ah bon! Mais, je ne suis jamais raisonnable, moi.)
Mais, bon, j'ai ajouté des photos et un clip.
Il s'agit là, d'un hommage à un chanteur qui a bercé mon enfance.
Je l'ai rencontré le 29 octobre 1986.
Nino Ferrer vivait alors dans une caravane à Pantin.
Il jouait sa propre comédie musicale pour enfants, "l'Arche de Noé", montée à Paris au théâtre de l'Unité. Auteur des musiques, il y interprètait Dieu ! Le spectacle a plutôt bien marché et a attiré jusqu'à 200.000 spectateurs.

Il n’aimait pas trop les journalistes mais, j’étais si jeune et enthousiaste qu’il s’est laissé amadouer. Et puis, je travaillais alors pour la radio de Daniel Guichard (Radio Bocal). Ils étaient peut-être potes? Je ne sais pas, peut-être pas.


Un jour cette dépêche est tombée dans toutes les rédactions :
25/08/1998 - C'est au milieu d'un champs de blé à quelques kilomètres de chez lui dans le sud-ouest de la France, que le chanteur Nino Ferrer a choisi de se donner la mort jeudi 13 août, deux jours avant son 64ème anniversaire. Retiré du spectacle dès les années 70, il avait ponctué une carrière en dents de scie de tubes majeurs du répertoire français.
Quelques chanteurs lui ont rendu hommage il y a trois ans avec un disque formidable: On dirait Nino.
Ce mal compris du milieu reste aujourd’hui indémodable…

Pour finir, un joli moment de télévision...
Le Sud.
Une grande chanson.
09:15 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Nino ferrer
03 février 2008
Un étranger nommé Burnel...

Des débuts en 1975 avec Patti Smith à l’apparition provocatrice en pleine période punk avec les singles Get a grip on yourself, Peaches, et leur premier opus Rattus Norvegicus, les Stranglers ont marqué à leur manière les trois dernières décennies de l’histoire du rock.

A l’image de Down in the Sewer (viol d’un rat dans les égouts), du sexiste Sometimes ou de l’hymne No more heroes, les hommes en noir sont apparus comme autant de cavaliers de la Rédemption à l’imagerie volontairement sordide et maléfique.

Le Tout Petit Déjà d’aujourd’hui revient sur ma rencontre avec l’un des Stranglers. Le bassiste franco-britannique Jean-Jacques Burnel. Un peu une icône rock, quand même.
C’était le 7 mars 1993 dans une salle de concert de Strasbourg.

Les influences psychédéliques des Stranglers ont fini par déboucher par des titres plus "commerciaux" comme Golden Brown (81)
et Always the Sun (86).
Les puristes me tueront, c’est sûr, mais c’est un peu ma période préférée du groupe.
Je dois dire que je garde de cette interview un goût un peu amer. Les Stranglers n’étaient pas au top du succès à l’époque et j’ai ressenti une espèce d’aigreur dans les propos de Burnel.

Une envie d’envoyer tout jeter (et tous, par la même occasion). De la mauvaise volonté dans ses réponses, des phrases très courtes, non développées, ce qui a eu pour conséquences de voir s’envoler ma batterie de questions, toutes plus judicieuses les unes que les autres (évidemment!). Moi, qui aime bien improviser selon les réponses, il ne m’en a pas laissé le loisir. Il a fallu que je lui tire les vers du nez. À tel point que je me suis demandé si ça venait de moi… mais, mon copain Christian English (ex-journaliste à RTL, désormais éditeur et, présentement, auteur des photos de l'interview) qui me succédait, m’a confirmé plus tard qu’il en avait été de même avec lui.
Ça a à voir avec une certaine rock’n’roll attitude, je pense.
En même temps, il ne m’a pas insulté, ni craché dessus, encore moins cassé la gueule, donc, disons que je m’en suis bien sorti.

Mais, les stars du rock, j’ai vite laissé tomber.
Même si j’en ai eu pas mal, hein… Phil Collins (voir sur ce site), Peter Gabriel, Al Jarreau (pas vraiment rock, je sais), Jim Kerr (le leader des Simple Minds), les Scorpions et quelques autres… ce n’est pas ce genre d’interviews que je préfère faire. (fère faire, c’est joli, non ?).
Ici, un entretien récent du monsieur et là, il parle un peu plus de sa carrière solo...
09:55 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : The Stranglers, Jean-Jacques Burnel
13 janvier 2008
Catherine Ferry...

Parce que demain est un anniversaire que je n’aime pas.
Celui de la disparition de Daniel Balavoine.
Parce qu’à la suite de la publication de cette note, de nombreuses fans du chanteur m’ont contacté et immanquablement, j’ai eu le droit à cette question : « As-tu rencontré Catherine Ferry ? ».
Et bien oui, j’ai rencontré Catherine Ferry. Plusieurs fois. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas fait de note plus tôt dans le Tout Petit Déjà dominical. Peut-être ai-je jugé que beaucoup de lecteurs ne la connaissaient pas et qu’elle n’allait pas être fédératrice ?
Je ne sais pas.
Quoi qu'il en soit, je rectifie le tir aujourd'hui, car cette chanteuse est quelqu’un dont j’ai suivi la carrière de près.
Petit rappel : Daniel Balavoine a été mon idole de jeunesse, je ne pouvais donc pas ne pas connaître l’existence de Catherine Ferry.
Elle a débuté en représentant la France au concours Eurovision de la chanson en 1976 avec 1, 2, 3. Dans les choeurs, vous reconnaîtrez le chanteur évoqué. (Je sais, c’est un peu kitch…)
Ce n’est pas un secret de dire qu’il n’y avait pas que de l’amitié entre eux…





Daniel Balavoine a écrit la majeure partie de ces succès, parmi lesquelles : Bonjour, Bonjour, Grandis Pas, et Vivre avec la musique.
J’aime beaucoup cette vidéo (pas de très bonne qualité, je sais) car on y décèle beaucoup de tendresse entre les deux.
Celle-ci avec la présentation (sans concession de Daniel).
Et une dernière, pour la route… un hymne à la musique.
Je ne sais pas si ces chansons parlent à beaucoup, mais, personnellement, elles ont fait partie de ma vie d’adolescent…
Je ne vais pas raconter sa biographie ici, son site la résume parfaitement.
Quand Daniel est mort, il laisse inachevé le texte d'une chanson écrite à l'origine pour Frida du groupe Abba dont Catherine devait faire une version française. C’est Jean-Jacques Goldman qui reprendra le flambeau pour faire naître Quelqu'un quelque part.
Et c’est à l’occasion de la sortie du 45 tours que je l’ai rencontré pour la première fois.
Chez Tréma le 6 novembre 1986. Catherine Ferry était encore très affectée du départ prématuré de Daniel Balavoine.
J’étais très ému de l’interroger.



Quelques mois plus tard, je la revois lors de la première soirée organisée par la Fondation Daniel Balavoine à l’Olympia, le 23 avril 1987.


Je ne reviens pas sur la Fondation (devenue depuis Association) puisque ce sera l’objet de ma note de demain.
Enfin quelques semaines après, rendez-vous chez elle à Paris (à l’époque).
Le 10 novembre 1987.
Je crois que c’est mon copain Pascal Evans (aujourd’hui, peintre réputé), grand fan de Catherine Ferry, qui m’avait organisé ça, pour une émission que j’animais avec lui sur Radio Bocal (la radio de Daniel Guichard, dans laquelle j’ai travaillé un an).
Daniel Balavoine était encore très présent chez elle.


On sentait un peu son ombre qui planait dans la pièce, quand même…
Aujourd’hui, Catherine Ferry continue à faire quelques scènes. Elle a de nouvelles chansons (son MySpace) et ne désespère pas d’enregistrer un nouveau disque.
Elle a une belle voix.
Ce retour ferait plaisir à pas mal de gens.
Je crois.
Et puis, à chaque fois qu’une émission rend hommage au chanteur, elle devient une figure emblématique que l’on invite… Là, c'était l'année dernière pour le 20eme anniversaire de sa disparition.
Si Catherine Ferry lit cette note (je vais m’arranger pour), je lui dis que j’aimerais bien l’interroger de nouveau, des années après.
Pour parler d’elle, de ses projets, de sa vie d’aujourd’hui et de sa vision des choses, avec le recul.
Le message est passé.
(Tiens, je viens de repérer un Skyblog fort complet sur la chanteuse!
(Et son site officiel...)
08:20 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Catherine Ferry, Daniel Balavoine
05 janvier 2008
Didier Marouani... compositeur très spatial!

Ce Tout Petit Déjà dominical est dédié aux nostalgiques du tout début de la musique électronique (et populaire) en France à la fin des années 70.
Jean-Michel Jarre n'était pas le seul précurseur... il y avait aussi Didier Marouani.
Le créateur et leader du groupe Space, dont voici les trois succès de l'époque.
Oui, bon, d’accord, ce Tout Petit déjà est surtout l’occasion de se dépayser une nouvelle fois. Retour en Guyane. Une fois n’est pas coutume (quel dicton complètement con !).
(Je fais un aparté… hier, j’ai reçu un mail, par le biais de mon blog, d’une fille que j’ai connue à Kourou dans ma prime jeunesse. Je ne sais pas comment elle est tombée sur moi. Je suppose, qu’il y a quelques indics chez mes amis guyanais qui viennent parfois ici. En tout cas, Isabelle, j’ai souvent pensé à toi et à ta sœur. Ravi de reprendre contacte avec toi).
(Et, juste, je constate que les amis que je retrouve, ce n’est jamais grâce à Face Book mais grâce à ce blog. Je n’en tire aucune conclusion.)
(J’aime beaucoup blablater sur des sujets qui n’ont rien à voir avec ma note du jour. Peut-être est-ce une astuce pour combler le néant abyssal qui est en moi pour commenter les photos du jour.)
(Je ne sais pas).
(Si, en fait).
(Sinon, ça va, vous ?)
(Non, parce que moi, ce n’est pas précisément la grande forme).
(Ce matin, je me suis levé à 4 heures. J’en ai profité pour lire le livre de Nicolas Cauchy De manière à connaître le jour et l’heure (c’est le titre, pas un but en soi) en intégralité. Très bon livre. Bien dérangeant, bien comme j’aime. Bien comme ça m’incite à mandoriser l’auteur.)
(Là, je vous explique. « On » me dit que je fais parfois trop de teasing. Soit. Là, je viens d’en faire un, mais il est déguisé.)
(C’était discret, non ?)
(Vous me dites, si vous voulez que je revienne à ma note initiale…)
Donc, aujourd’hui, je vais vous parler de Didier Marouani.
C’est quoi ce nom d’imprésario ?
Et surtout, qui est ce Didier Marouani ?
Oh la honte ! Vous ne connaissez pas ?
Pfff…
Ce musicien a vendu plus de 8 millions d’albums avec son groupe Space. Les vidéos ci-dessus donc, qui sont quelques-uns de leurs tubes.
Il a été classé numéro un en Angleterre, aux États-Unis et dans d’autres pays, mais il a surtout fait carrière en URSS (voir le troisième clip).
Il est aussi le créateur du groupe Paris-France-Transit et le compositeur du générique de l’émission des frères Bogdanoff Temps X (je sais, un truc de dingue !)
Pour en savoir plus :
Là, c’est très complet comme biographie.
Tandis que là, l’auteur de cet article revient sur les années Space.
Moi, quand j’étais petit (je devais avoir 11 ans), j’aimais beaucoup Space. On peut presque dire que ce groupe-là a marqué mon enfance (en même temps j’écoutais Balavoine, Souchon, Trust, Taxi Girl et Téléphone, c’est dire si j’étais déjà bien hétéroclite dans mes choix musicaux).
Donc, rencontrer Marouani à Kourou était pour moi très important.
Il est venu faire la promo de son premier album solo.
Là, c’est à Radio Plus, la radio que je co-dirigeais. Le 17 juin 1988.

Et rapidement, nous nous sommes appréciés.
Il était invité par une personne que je connaissais bien. J’ai, pour ainsi dire, passé quelques jours avec lui.
Là, c’est au JM club, boîte de nuit à la mode du vieux bourg de Kourou. (Le même jour qu’à Radio Plus).

Et puis, nous sommes partis ensemble une journée à l’île Royale, l’une des 3 îles du Salut.
Le 18 juin 1988.
Dans la navette Kourou-Ile Royale.




(Vous ai-je dit que le deuxième album d’Etyl Les souris, est absolument formidable ?)
(Non, je ne crois pas.)
(Elle mérite aussi une mandorisation en règle.)
(Voilà, soit dit en passant).
(Et non pour faire une séparation, parce que je n’ai pas grand-chose à raconter, entre les autres photos qui vont suivre.)
(C’est mal me connaître que de s’imaginer un instant que je suis capable d’un tel subterfuge.)
(Ce serait gros, quand même.)
J’ai dîné de nouveau avec Didier Marouani quelques mois plus tard. En novembre 1988 dans un restaurant du vieux bourg de Kourou.

Il était revenu en Guyane en repérage, pour préparer un concert gigantesque, un an plus tard sur la Place des Palmistes, à l‘occasion du 10e anniversaire de la fusée Ariane.
C’est à cette occasion que je l’ai interviewé deux dernière fois, cette fois- ci à RFO que je venais d’intégrer.
Le jour même du fameux « concert de l’espace ».


Un an plus tard, en voyage à Paris, Didier Marouani m’a invité à déjeuner chez lui. Ensuite, il m’a fait visiter son studio d’enregistrement et nous avons écouté quelques anciens morceaux de sa composition. C’était assez magique. Je me revoyais, gamin, faire suer mon père pour qu’il m’achète le 45 tours de Magic Fly, puis les 33 tours qui suivirent.
Je n’ai plus eu de nouvelles de cet artiste depuis ce jour.
Pourquoi?
Encore une fois.
Je n’en sais rien.
La vie.
Simplement.
Je crois savoir qu’il veut relancer le groupe en sortant un best of et des inédits.
Fausse bonne idée ?
16:20 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Didier Marouani, Space, Space Opéra
20 octobre 2007
Week-end spécial Zazie!

C’est facile d’écrire que l’on a cru à une artiste dès la première écoute. Pourtant, je me souviens parfaitement de la première fois que j’ai entendu Zazie.
Un petit bureau d’une radio de Strasbourg dans laquelle j’ai officié de 1992 à 1994, Top Music.
-Écoute-moi ça, m’ordonne presque le directeur des programmes de l’époque, en faisant tourner l'album Je, tu, ils.
-Woaw !
Traduisez par : coup de foudre immédiat.
-Elle ira loin la môme ! dis-je pensant qu’il s’agissait là d’une jeunette alors qu’elle avait 3 ans de plus que moi… (c’est d’ailleurs toujours le cas, curieux, non ?) (Pas très élégant ma remarque sur son âge...) (Mais si vous voulez mon avis, je trouve qu’elle embellit avec le temps) (comme le bon vin !)
Et donc, j’affirme que j’ai cru en cette artiste immédiatement. Pas l’ombre d’un doute sur ce qu’elle allait apporter à la chanson française…
Savoir les mots d’amour qui démasquent, savoir décortiquer les désarrois, savoir ensauvager les rêves, savoir donner de l’oxygène autant qu’elle en demande… ce n’était pas dans la mouvance du moment.
Bref, depuis ce jour, je suis la carrière de Zazie avec beaucoup d’attention et le sourire aux lèvres.
Pourquoi ? Parce que je l’ai beaucoup croisé à ce moment-là. Quand elle naissait artistiquement, je veux dire. Et je l’ai déjà expliqué maintes fois ici, quand je rencontre des gens de talent au début d’une carrière, je suis fier qu’elle se concrétise aussi merveilleusement et dans la durée (même si je n’y suis absolument pour rien).
Comme je l’avais fait pour Jean-Jacques Goldman il y a quelques semaines dans le Tout petit déjà hebdomadaire, je vais parsemer cette note aujourd’hui et demain de photos de quelques-unes de mes rencontres avec Zazie (autant que possède de doigts une main…).
Commençons avec ma toute première fois.
Samedi 8h40:
C’était le 21 novembre 1992 au Hall Rhénus de Strasbourg.

Ma radio organisait chaque année la nuit des Tops (quand on s’appelle Top Music, c’est d’un malin !)

Et c’est ainsi que j’ai pu enfin parler à ce singulier personnage…
Qui ne m’a pas immédiatement charmé.
Non, non, pas du tout.
À peine…

La deuxième rencontre a eu lieu peu de temps après la première… le 4 juin 1993.
Cette fois-ci, nous avons déjeuné ensemble avant un show case qu’elle devait donner à la FNAC de Strasbourg.
Très bonne ambiance et là non plus, je n’ai pas craqué.

Et là, rock n’roll attitude !
Pas vraiment ?

Pour terminer aujourd'hui, les photos du show case…



6 mois après, je revois la dame… (non, pas question que je la présente déjà à mes parents !)
Cette fois-ci à Eurodisneyland (Marne-la-Vallée), le 10 décembre 1993.
L’idée de base était simple : ma radio, présente sur place pendant une semaine (en ma personne), accueillait des vedettes, leur proposait de passer une journée à essayer les différents « manèges » et les invitait devant mon micro pour recueillir leurs impressions.
Très passionnant le concept, j’en ai conscience, et pas du tout une opé publicitaire au bénéfice d’Eurodisneyland qui nous avait outrageusement régalés à l’œil ces quelques jours…
Marketing, je t’aime !
Mandor, déjà acheté par "le grand capital", à l’époque.
Quelle honte !
Ne m’en voulez pas, j’ai changé, on ne m’achète plus.
Quoique.
Ça dépend pourquoi.


Très mélancolique d’ailleurs (en fait, je pense qu’elle se demandait ce qu’elle foutait là à raconter ce qu’elle avait ressenti en s’adonnant à cette terrible attraction qu’est « les pirates des Caraïbes »…
(Quand même, ce que les maisons de disque sont capables de demander à leurs artistes en développement pour vendre leurs skeuds !)

Ma 4eme rencontre avec Zazie s’est déroulée le 21 octobre 2004 à l’occasion de la sortie de Rodéo (Mercury).
Ça s’est passé dans un salon de thé au nom dont le jeu de mots me fait encore tordre de rire : l’Antiqui Thé.
Oui, il y en a qui ose.
Et là, pas de photos. Les circonstances ne s’y prêtaient pas (oui, je ne vous le cache pas, pour prendre des photos avec un artiste il faut le sentir. Pour éviter le ridicule. Et ce jour-là, mon appareil est resté dans mon sac.)
Trop de monde dans l’établissement.
Des journalistes, des attachées de presse, une manageuse…

« La promo, c’est dire mal ce qu’on a essayé de dire mieux dans les chansons… » Zazie prévient d’emblée qu’elle n’est pas fan de ce genre d’exercice, mais que la politesse exige qu’elle sacrifie au rite. « Mais je suis dans une position très sympa. Je choisis les médias que je veux rencontrer ». Ainsi donc, je me retrouve attablé avec la chanteuse au milieu d’un salon de thé. Sous le charme… (et ce n’est pas la première fois).
Rodéo est le 5eme album studio de Zazie. Il s’agit cette fois-ci d’un trio : la belle, Jean-Pierre Pilot et Philippe Paradis. Et Yves Jaget qui a réalisé l’album. Ils se sont enfermés dans une espèce de No man’s land, La Petite Blaque. Un endroit généreux et inspirant.
-Les garçons sont joueurs, n’ont pas peur de se mettre en danger ni de tordre une chanson quitte à la tuer. Comme moi, ils sont dans l’optique « on fait et puis on regarde à quoi ça ressemble ». Si cette expérience avait échoué, j’aurais dit « merci, voilà ! Au revoir messieurs ! » Je m’y serais recollée seule, comme un bon petit soldat. »
L’album réussit le tour de force d’être à la fois personnel et collectif. Et pourtant, la prise de risque existait réellement.
-On ne pensait pas que la somme de nous trois donnerait une quatrième personne. Quand on a fait La dolce vita, puis Toc Toc Toc, nous étions un peu circonspects. Le manque de cohérence du début s’est effacé au fur et à mesure que l’album avançait.
Je lui parle de concours d’épate, elle me répond concours de séduction.
-Un charme passait entre nous trois. Il y avait une saine compétition, mais pas égocentrique. La preuve, on s’est dit non 10703 fois par jour sans que l’autre éclate en sanglot !
Zazie est connue pour être une solitaire dans la création.
-Avant pour composer, je disais adieu au monde. La vie professionnelle s’enrichit de la vie personnelle et de ce qu’on veut bien partager, il n’y avait donc aucune raison de rentrer dans les ordres pour composer.
Mais pour les textes, c’est une autre histoire. Le bel oiseau se métamorphose en loup sauvage
-Il y a un moment donné ou, pour l’écriture, c’est de l’introspection, de la spéléologie intérieure. Là, forcément, je ne parle plus aux autres. Je deviens autiste.

Zazie, au fil de la conversation, explique qu’elle est débutante dans le bonheur, que la maternité l’a changée. Pour autant, son album n’est pas plus gai que les précédents. La chanson Rodéo par exemple évoque de manière imagée la drogue.
-Le disque est sombre dans le côté photographique de la chose. Il est le négatif d’une photo qui est dans la lumière. D’ailleurs, j’accepte d’être sous les feux des projecteurs parce que j’ai aussi ces rendez-vous avec moi-même qui sont franchement plus ombragés. Ce n’est pas triste la pénombre !
Elle finit par avouer qu’au fond, elle n’a plus de problème avec son image.
-Je suis consensuelle, comme tout le monde. Je fais caca, pipi, je mange des raviolis, je ris, je pleure… Il n’y a donc pas de raison que mes textes soient extra originaux, vu que je ne suis pas extra ordinaire.
Fin de la discussion. À regret. Je m’en vais en fredonnant J’arrive : « Juste le temps passé avec toi, autant, tant que tu veux, à peine le temps de croire en moi… »

Dimanche 22h00 : (pour moi, c’est hyper tard !!!)
La dernière fois que j’ai claqué la bise à Zazie, c’était donc le 8 janvier 2007 au café Baci (Paris).

Totem allait sortir.
Et c’était un chef d’œuvre.
Si, carrément !

J’ai déjà tout raconté dans cette note mandorienne (avec l’aimable participation du sieur Luciani), donc, je ne m’étale pas sur le sujet.
Voici juste l’article qui en a découlé…

Quoi??? Vous ne pouvez pas lire sans lunette astronomique! OK! Tout est ici alors…
Pfff...
Voici le dernier cliché.

Bon, je vais me coucher maintenant.
Sans blague, quand on se lève à 5 heures du mat’, vous croyez qu’on se couche à des heures indues ?
Non.
Et puis, je signale au passage qu’à partir de 22 h, mon cerveau est incapable d’accomplir le moindre effort intellectuel (déjà qu’en temps normal…).
Le soir, je ne peux ni lire, ni écrire. C’est assez handicapant, je dois dire.
Et je pense que cette information clôt parfaitement et judicieusement ce week-end spécial Zazie.
Pourquoi écrire une conclusion ayant un rapport direct avec la thématique générale de cette note ?
Qui m’y oblige ?
Pourquoi aller là où l’on m’attend ?
Et quel âge avait le capitaine?
Hein ? Je vous le demande.
Bonne nuit à tous!
Mandor s’endort.
08:25 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : zazie
29 septembre 2007
Week-end spécial Goldman!
Il se trouve que c’est l’un des artistes que j’ai le plus souvent rencontré. Je possède donc beaucoup d’archives avec lui.
Jusqu’à demain, dans cette note, au fil des heures, j’ajouterai des photos.
Hop ! Je commence.
Le 16 mars 1986 à Montpellier… ma première rencontre avec celui qui était alors l’artiste français majeur des années 80.
Je venais de l’interviewer, tard le soir, (après un concert au Zénith du coin), dans un hôtel proche de la place de la Comédie. Il m’a proposé de prendre les photos à l’extérieur.
Pour l’ambiance…

Drôle de moment.
Personne dehors, un froid de canard, Goldman et moi (et la photographe…).
Beaucoup de silence et des regards…

(Je sais, la coupe.... j'étais en plein service militaire. Je sais, le fameux anorak bleu... Peur de rien blues...)
2eme rencontre, 3 ans plus tard…
Nous sommes à présent à Cayenne le 9 mars 1989. À l’hôtel Polygone.
Je viens lui poser quelques questions « en urgence » pour le journal radio du soir d’RFO Guyane.
Toujours aussi sympathique.
Très amical même.

Nous devons nous revoir le lendemain pour une longue interview destinée à une émission qui lui est entièrement consacrée.

Le lendemain, le 10 mars 1989, Jean-Jacques Goldman me convie dans sa suite de l’hôtel Polygone.
Je connais son répertoire et sa vie un peu, beaucoup, passionnément, donc, je m’en sors avec les honneurs…
(Très modeste, cette constatation… je deviens de plus en plus vantard, c’est à peine croyable !)

Nous restons ensemble plus d’une heure. Il se livre pas mal et moi, je suis ému, pas mal.
Quelques photos…






A l’issue de l’interview (voir ci-dessus) :
-Tu fais quoi dans 3 jours ?
-Je ne sais pas précisément.
-Bon, je t’embarque alors. Mon équipe et moi, nous allons passer deux jours aux Iles du Salut.
Peut-on refuser à Jean-Jacques Goldman une telle proposition ?
Non.
Ainsi le 13 mars 1989, nous nous rendons tous joyeusement à l’embarcadère de Kourou.
Direction l’Ile Royale.

Et farniente…



Beau gosse le monsieur !
Nous avons bronzouiller une petite heure… presque seuls.

Alors, aucun commentaire sur nos maillots de bain-shorts-caleçons, je ne sais pas trop comment « ça » s’appelle.




Et nous le recevons l’après-midi pour une émission de télé (le Mayouri Club) en direct du Zéphir à Cayenne. Une salle de spectacle qui accueille le soir même un match de boxe important, retransmis par la station. Donc, truc de fou, nous recevons JJG, Carole Frédéricks et Michaël Jones au bord du ring.

Tout le monde joue le jeu, ça en devient même un peu surréaliste.

Un détail, qui n'en ai pas un : Un jour, il m’a envoyé, chez moi en Guyane, un « gros » chèque destiné à l’association dans laquelle j'offrais quelques heures de mon temps par semaine. Je ne lui avais rien demandé. Juste, il était au courant… Il s’est simplement renseigné sur les activités de cette association et il a agi dans la discrétion la plus totale.
La générosité gratuite me touche plus que tout.
Voilà un homme qui porte bien son nom.
Lui.
08:35 Publié dans Jeux, Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : jean-jacques goldman
12 août 2007
Céline Dion, encore plus de photos!

Quel titre racoleur! Ca ne va pas mieux moi.
Le 4 novembre dernier, je mettais en ligne mon premier Tout Petit Déjà…
Et par la même occasion, j’expliquais la raison de cette rubrique hebdomadaire.
Je l’avais consacré à Céline Dion.
A l’époque, je me cachais encore.
A l’époque, je n’avais retrouvé qu’une photo.
Ce matin, j’ai mis la main sur les autres.
Donc, comme c’est l’été, je me permets ce bis repetita.
(Mais rassurez-vous, j’ai encore une tripotée d’archives inédites).
(Quoi, vous n'êtes pas inquiet???)
(Ah bon!)
C’était donc le 4 novembre 1986 à l’hôtel Etoile Maillot.

C’est mon pote Pascal Evans qui m’avait incité à venir rencontrer la « prochaine star mondiale »… ‘Tain, le mec (mandorisé ici), il ne croyait pas si bien dire.
-Tu verras, elle va aller très loin !Je suis resté assez dubitatif sur la question. Mais là, Pascal, je suis bien obligé de me prosterner devant toi.
Tu as eu du flair.
Donc, je me souviens, qu’outre cet après-midi assez amusante : interview puis partie de cache-cache dans l’hôtel, Pascal m’a proposé de la revoir plusieurs fois.
Dont une ou ce saligaud m’a demandé de quitter la pièce pour qu'il puisse lui demander un truc secret.
Je me suis demandé s'il n'allait pas lui déclarer sa flamme...
Non, ce n'était pas tout à fait ça...
Quelques semaines plus tard, le jour de mon anniversaire (je ne sais plus lequel), je reçois par la poste une cassette de la chanteuse. Un court message me disant qu’elle me souhaitait un super anniversaire.
Qu’il est con ce Pascal! Il lui a fait enregistré ça en douce.
Je l’ai toujours.
Marrant.

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07 juillet 2007
Claude Lanzmann... enquêteur de l'horreur.

Ce Tout petit déjà, nous mène en février 1998. Le 3, Arte diffusait le soir même la première partie de Shoah. Très intéressé par cette tragique période de l’histoire (pour différentes raisons personnelles), je me suis débrouillé pour obtenir un rendez-vous chez le très peu médiatique Claude Lanzmann.
J’ai beaucoup de respect pour cet homme.
Je ne suis pas le seul. Je sais.


Comme tout le monde, Shoah m’a marqué à vie.
Alors qu’il avait pour sujet le meurtre de sang-froid de 6 millions d’êtres humains, Claude Lanzmann refusa la dramatisation et le recours à la reconstitution historique et aux images d’archives. Shoah est une enquête auprès des survivants, bourreaux ou victimes, réalisée dans une Europe pacifiée depuis longtemps.
Cette distance historique et émotionnelle en fait une contribution majeure à la connaissance de l’élimination des juifs d’Europe.
Moi, je me souviens des images et des propos qui ouvrent ce film :
« On ne peut raconter ça. Personne ne peut se représenter ce qui s’est passé ici. Impossible. Et personne ne peut comprendre cela. Et moi-même aujourd’hui... Je ne crois pas que je suis ici. Non, cela, je ne peux pas le croire. » Simon Srebnik est revenu à Chelmno en Pologne, le premier lieu où les Allemands appliquèrent la « solution finale ».
On est saisi d’une horreur tragique qui ne nous quitte pas tout au long des neuf heures trente que dure le film.
La vision de ce film est une épreuve, une expérience qui, même indirectement vécue, laisse des traces profondes.

Bien sûr, pour connaître le processus de l’immense massacre, il y avait le procès Eichmann et le livre de Hannah Arendt. Bien sûr, dès la fin des années 50, la plupart des adolescents avaient vu Nuit et Brouillard d’Alain Resnais.
Mais Lanzmann a préfèré susciter l’intelligence, la compréhension des choses plutôt que l’émotion.
Très fort.
09:15 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (3)
01 juillet 2007
Bijou... les enfants du rock!

Souvenez-vous… le groupe Bijou.
Fameux trio qui a débuté dans les années 70 et composé de Vincent Palmer à la guitare, Philippe Dauga à la basse et Dynamite à la batterie.
Assimilé au mouvement Mod (dans la lignée des Jam et des Who), mais aussi au nouveau rock français de l'époque avec Téléphone et Starshooter. Ils ont eu un succès d'estime auprès de la presse mais ils restent un groupe qui a laissé une trace à l'instar des légendaires Dogs.


Deuxième album OK Carole en 1978 ; puis Pas dormir enregistré aux Etats-Unis en 1979. En 1980 c’est enfin le tube "Rock à la radio" sur l’album Jamais dompté. Le groupe se sépare en 1982 après un dernier album "Bijou bop" passé inaperçu.


Il est extrêmement difficile pour un journaliste de rencontrer deux personnalités aussi fortes pour évoquer juste un single. Evidemment, nous avons beaucoup parlé du passé, de Gainsbourg, du rock d’aujourd’hui…etc.
Ce jour là, j’ai bien senti qu’ils jouaient beaucoup avec ce titre, Vincent Palmer et Philippe Dauga avaient envie de rencontrer de nouveau le succès.

Palmer et Dauga étaient un peu désabusés. Déçus de la tournure des évènements.
Ils ne croyaient pas un instant que Lola allait bouleversifier les foules.
Ce titre signé Jacques Duvall/Dauga et Palmer.
Pas une parfaite réussite.
Dans les années 2000, Philippe Dauga a reformé le groupe, un groupe en tout cas qui reprend le répertoire, aspire à retrouver l'esprit, et se nomme Bijou svp (= sans Vincent Palmer !).

09:00 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (5)
24 juin 2007
Daniel Balavoine (je me souviens)




Je me souviens qu’il était ma seule idole de jeunesse…
Je me souviens que j’aimais ses chansons autant que ses coups de gueule…
Je me souviens que j’avais des posters de lui dans ma chambre…
Je me souviens que mon premier disque de lui acheté par maman pour moi était "Le chanteur"...
Je me souviens que je connaissais son répertoire par cœur…
Je me souviens que je chantais devant la glace en l'imitant...
Je me souviens que je voulais lui ressembler…
Je me souviens qu’il était mon exemple…
Je me souviens que j’ai fréquenté (longtemps) sa sœur Claire à Paris…
Je me souviens que j’ai fréquenté (beaucoup) son frère Yves à Cayenne…
Je me souviens que je l’ai rencontré une seule fois, deux ans avant qu’il parte…
Je me souviens que j’attendais devant le Palais des Sports un jour de septembre 1984…
Je me souviens qu’il s’est arrêté devant moi en voiture et qu’il m’a dit de grimper à l’arrière…
Je me souviens qu’il m’a permis de rester avec lui dans la coulisse toute l’après-midi…
Je me souviens qu’il avait été charmant et disponible…
Je me souviens que j’étais impressionné…
Je me souviens que nous avons fait beaucoup de photos…
Je me souviens que pendant son concert, quelqu’un m’a volé ma pellicule…
Je me souviens que je suis retourné le voir à l’issue de son spectacle…
Je me souviens qu’il s’est marré quand il m’a revu dans sa loge…
Je me souviens qu’il a bien voulu faire un dernier cliché…
Je me souviens que le 14 janvier 1986, j’étais triste…
Je me souviens que je faisais mon service militaire...
Je me souviens que je me suis retenu de pleurer mais que mes yeux brillaient…
Je me souviens que mon général de papa ne savait pas quelle attitude adopter envers moi...
Je me souviens qu'il m'a serré très fort contre lui...
Je me souviens qu'il a compris mon chagrin...
Je me souviens que le soir même, j’étais à la radio pour lui rendre un dernier hommage.
Daniel Balavoine, je continue à le chercher parmi les nouveaux venus de la chanson française… Pas trouvé !
Non, faut pas chercher… tout le monde est unique.
09:15 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (15)
02 juin 2007
La Mano Negra... sueurs froides inutiles!

Je vous le disais hier, mon Tout petit déjà du samedi a pour invité un défunt groupe que vous étiez nombreux à apprécier (et que, d’ailleurs, vous appréciez encore…).
La Mano Negra. Je ne vais pas ici vous retracer le parcours du groupe de Manu Chao et de sa bande parce que tout est bien expliqué ici.
Mais bon sang, les concerts de La Mano, rien vu d’aussi décapant (j’veux dire, à l’époque, dans les années 90).
Un jour le chef d’antenne de Top Music (à Strasbourg) me demande si je veux bien aller animer la rencontre FNAC qui a lieu incessamment avec La Mano Negra. Il s’agissait de faire la promo de leur dernier disque commun (et le dernier) Casa Babylon. J’accepte, mais à reculons.
-Ben, paraît qu’ils ne sont pas commodes en interview. Ils sont en perpétuelles représentations et se foutent souvent de la gueule de celui qui anime.
-Mandor, je t’ai choisi parce que tu m’as dit n’avoir peur de rien ni de personne.
Gloups !
J’avais entendu dire que Manu Chao n’aimait pas ce genre de prestation et qu’il le rendait bien aux personnes qu’il croisait dans ce genre de contexte.
Bon, après tout, relevons le défi.
En ce 18 mai 1994, je balise un peu dans la coulisse de la rencontre. Le groupe est déjà en retard d’une demi-heure et la salle est comble.
On m’annonce que ça y est, ils arrivent mais que Manu Chao a déjà envoyer valser un caméraman de FR3 Alsace qui filmait leur arrivée sans autorisation au RDC de la FNAC.
Re Gloups !
Et puis finalement, on leur a offert un p’tit godet avant de rentrer sur scène et ça c’est bien passé. Très bien même.





07:20 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (9)
10 mars 2007
Nuit Noah.
Ce Tout petit déjà, n’est pas si lointain.
19.12.97, il y a marqué dans mes archives.
Presque 10 ans, quand même...
Pas envie de raconter le contexte.Pas envie d’expliquer cette interview devant un feu de camp.
Pourquoi nous sortions d’un cirque tzigane ?
Beau moment si rien n’est dit.
Le pourquoi du comment, parfois...
J’aime l’homme qu’il est.
L’artiste m’indiffère.
Je n’aime pas ces chansons.
Mais ce qu’il fait…
Pour Les enfants de la Terre.
J’applaudis.
Une conversation sous les étoiles de Clichy.
Les étincelles qui crépitent autour de nous.
Personne, juste lui et moi.
Un Yannick détendu et heureux.
De rendre les autres heureux.
Et moi, un peu ému de voir un homme ému.
Lui larmes.
Moi larmes.
J’suis une éponge.
Comme toujours.
Un soir émotion.
08:30 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (9)
16 décembre 2006
L'affaire Seznec... Clap de fin!

Je suis dégoûté par la justice française.
Pauvre Denis Seznec…
Se battre toute sa vie pour la réhabilitation de son grand-père et en arriver là…
Vous le savez, ici je ne crache pas ma haine mais quand même.
Denis Seznec, que j’ai rencontré pendant ma période Guyanaise (6 ans), est un écorché vif, un fragile qui a mis toute sa force dans le combat de sa vie…
Echec total.
J’ai un peu peur de sa réaction aujourd’hui.
Je ne suis pas le seul visiblement…
Alors, mes images d’archives de ce samedi sont toutes trouvées.
« Tout petit déjà » vous propose quelques photos du tournage de l’affaire Seznec en Guyane française.
J’ai suivi l’équipe de film pendant la durée de leur séjour pour RFO Guyane (j'étais journaliste animateur producteur là bas de 1988 à 1992).
Là, le 9 octobre 1991, c’est à St Laurent du Maroni dans l’ancien bagne. J’interroge le réalisateur Yves Boisset.

Et là le scénariste et comédien Alain Scoff (ex compère de Stéphane Collaro).

Trois jours plus tard… le 12 octobre, nous voici sur l’une des 3 îles du Salut. L’île Royale (où je passais quasi tous mes week-ends d’ailleurs). Christophe Malavoy qui tenait le rôle de Guillaume Seznec répond à mes questions filmées…


Ici Boisset, Malavoy et Scoff entre deux prises.

Mandor, habillé en bagnard car il a fini par être figurant…

Il avait dragué la directrice du casting certainement… Pfff.
Non, Boisset a considéré que plutôt que de traîner dans leurs pattes, je pouvais aussi servir à quelque chose.
Bénévolement, of course.


09:00 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (13)
11 novembre 2006
Daniel Balavoine...

Je me souviens qu’il était ma seule idole de jeunesse…
Je me souviens que j’aimais ses chansons autant que ses coups de gueule…
Je me souviens que j’avais des posters de lui dans ma chambre…
Je me souviens que mon premier disque de lui acheté par maman pour moi était "Le chanteur"...
Je me souviens que je connaissais son répertoire par cœur…
Je me souviens que je chantais devant la glace en l'imitant...
Je me souviens que je voulais lui ressembler…
Je me souviens qu’il était mon exemple…
Je me souviens que j’ai fréquenté (longtemps) sa sœur Claire à Paris…
Je me souviens que j’ai fréquenté (beaucoup) son frère Yves à Cayenne…
Je me souviens que je l’ai rencontré une seule fois, deux ans avant qu’il parte…
Je me souviens que j’attendais devant le Palais des Sports un jour de septembre 1984…
Je me souviens qu’il s’est arrêté devant moi en voiture et qu’il m’a dit de grimper à l’arrière…
Je me souviens qu’il m’a permis de rester avec lui dans la coulisse toute l’après-midi…
Je me souviens qu’il avait été charmant et disponible…
Je me souviens que j’étais impressionné…
Je me souviens que nous avons fait beaucoup de photos…
Je me souviens que pendant son concert, quelqu’un m’a volé ma pellicule…
Je me souviens que je suis retourné le voir à l’issue de son spectacle…
Je me souviens qu’il s’est marré quand il m’a revu dans sa loge…
Je me souviens qu’il a bien voulu faire un dernier cliché…
Je me souviens que le 14 janvier 1986, j’étais triste…
Je me souviens que je faisais mon service militaire...
Je me souviens que je me suis retenu de pleurer mais que mes yeux brillaient…
Je me souviens que mon général de papa ne savait pas quelle attitude adopter envers moi...
Je me souviens qu'il m'a serré très fort contre lui...
Je me souviens qu'il a compris mon chagrin...
Je me souviens que le soir même, j’étais à la radio pour lui rendre un dernier hommage.
Daniel Balavoine, je continue à le chercher parmi les nouveaux venus de la chanson française… Pas trouvé !
Non, faut pas chercher… tout le monde est unique.
06:40 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (8)