11 décembre 2013
Jean-Louis Foulquier n'est plus. Vive la chanson française!
Jean-Louis Foulquier est mort hier.
Je sais bien que j'ai l'habitude de rendre hommage ici aux artistes qui partent (et que j’ai eu l’opportunité de rencontrer), mais dans le cas présent, je suis réellement touché.
Vraiment, c’est différent.
Comme bon nombre d’amateurs de la chanson française, j’avais une admiration sans bornes pour cet homme de radio… et beaucoup, beaucoup de tendresse.
Foulquier, c’était le taulier, le maître, le père spirituel.
Quand j’étais jeune, l’Alquier que je suis voulait devenir le Foulquier qu’il était. J’ai tenté de suivre sa trace et son exemple. J’ai essayé de faire comme lui : dénicher les talents prometteurs, mais avec mes petits moyens à moi (notamment ce blog).
Foulquier a beaucoup éclairé Alquier.
Il y a depuis hier soir, un peu moins de clarté, mais avec ce qu’il reste de lumière, je vais continuer mon bonhomme de chemin professionnel.
Poursuivre ce travail en gardant une pensée pour lui.
Je suis triste.
Très.
A l’occasion de sa disparition, je publie de nouveau cette chronique mandorienne datant du 18 mai 2008. Je lui rendais un petit hommage (de son vivant).
Jean-Louis Foulquier: celui qui...
... m'a fait écouter tard le soir la radio pendant des années,
... m'a fait découvrir et AIMER la chanson française,
.... m'a incité, moi aussi, à découvrir de jeunes talents (à une échelle moins importante),
Bref, Foulquier, est LA référence absolue de mes inspirateurs/exemples professionnels/influences...
Une bible vivante, en quelque sorte.
Je ne sais pas à quel point, il n'a pas formé mes goûts...
Je l'ai rencontré de temps en temps, plus récemment.
Mais, la première fois, c'était en Guyane, pour écrire cet article pour France Guyane.
France Guyane du 10 octobre 1990.
07:13 Publié dans Hommage..., Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jean-louis foulquier, mort, hommage, mandor
29 mars 2011
Salon du livre de Paris 2011: bilan sur le stand Laura Mare
Écrire un livre (tiré de son blog, certes) qui sort le 15 février 2011 et un mois plus tard, se retrouver au Salon du livre de Paris en tant qu’auteur est une expérience assez jouissive, je dois dire. Je m’y suis rendu quand même assez prudemment, car étant un habitué du lieu en tant que journaliste ou simple badaud, j’ai trop vu des auteurs seuls derrière leur table, la mine pathétique devant la solitude la plus absolue… Je m’attendais d’ailleurs à me retrouver dans une situation similaire.
Le vide abyssal.
Il n’en fut rien.
Parce que mon éditrice Laura Mare a rendu son stand vivant et sacrément humain.
Elle, ses deux filles (aussi souriantes, charmantes qu’efficaces) ont accueilli le public et les auteurs de telle manière qu’on avait envie pas envie de partir.
Comme en témoignent les photos ci-dessous, il y a eu en permanence du monde sur le stand. Concernant Stéphane Nolhart (encore lui !) et moi (puisque nous signions ensemble tout le week-end), de nombreux amis (mais, pas seulement) sont venus nous voir, tant et si bien que je n’ai pas souvenir d’avoir été seul un moment.
Ce que je vis autour de la sortie de mon livre, je l’apprécie et j’en goûte chaque instant. J’ai d’ailleurs un peu de mal a réaliser parfois, car j’ai l’impression de ne pas être à ma place. Je ne suis pas un écrivain (plutôt un raconteur d’histoires vécues) et surtout, je me retrouve dans la situation inverse de ma vie professionnelle habituelle.
Être interviewé, signer des livres, poser à côté de gens que je ne connais pas… je vis tout ça avec lucidité et étonnement (et un arrière goût d'usurpation).
Allez, port-folio, comme d’habitude pour les (enfin... mes) grands événements !
Dire qu'il y avait du monde est un euphémisme...
Dire qu'il y avait du people est un euphémisme... Je n'en met qu'un ici, parce que je l'aime celui-là.
Le premier jour, le 19 mars 2011, petite rencontres amicales... fortuites où non. Ici avec les délicieuses Audrey Siourd (attachée de presse très attachante des Editions Héloïse d'Ormesson, mais pas que) et Aïda Valceanu (journaliste qui est une bête en matière d'organisations de rencontres littéraires et intervieweuse qui n'a rien à apprendre de ses collègues expérimentés...)
Avec la même Aïda Valceanu et le petit Mandor, Kevin Juliat (un jeune en devenir dans le monde du livre... je ne sais pas précisément ce qu'il y fera, mais il le fera...).
Bon... que se passait-il sur le stand de mon éditrice?
La collec'...
Quelques collègues de la maison d'édition en dédicaces... je vous les présente.
Ton Voisin de la Garlée et Luc Doyelle.
Jérôme Cayla et Luc Doyelle (qui change de partenaire de signatures à tour de bras!).
Frédéric Staniland et Liza Lo Bartolo Bardin (merci Liza pour Carinette la petite Coccinelle que Stella adore!).
Vanessa Mattin et Rodolphe Hartig (et les filles déjantées de Laura, mon éditrice...)
L'air mutin de Mattin...
La belle et les bêtes. Hum...
Alex. Son livre est poignant...
Nathalie Séguenot Pugeat et Marie-Laure Bigand.
Ca y est, c'est à nous de signer! Stéphane Nolhart et moi, ici en compagnie de notre éditrice, Laura Mare. En second plan, pas mal d'auteurs amis...
Tout à coup, les photographes se déchaînent et les flashs crépitent. Que se passe-t-il?
L'arrivée de mon amie (et préfaceuse des Chroniques de Mandor, version livre) sur le stand... merci à Tatiana de Rosnay d'avoir marqué le coup. Ca m'a touché.
Reçu aussi la visite de Jérôme Attal, mon "avant-propotiste" du livre... ici en pleine discussion avec Laura Mare (qui, je crois savoir, apprécie l'oeuvre du monsieur).
Stéphane nolhart et moi, en pleine séance de signatures... autant dire deux anges en action.
Non?
Qu'est-ce qu'on rigole avec nos deux hotesses!
Retrouvez les bons Nolhart et Alquier. Attention, il y a un piège!
Stéphane, il dessine des clowns quand il dédicace. La classe internationale!
Mandor joue à l'auteur... mais n'est pas dupe. Rassurez-vous, il profite de l'instant, juste.
Le rayon de lumière des éditions Laura Mare... Marie-Laure Bigand!
Et sur notre stand, quelques visites surprises... et plaisantes. Ici Karine Fléjo (Koryfée) dite "mon attachée de presse".
Elena Guritanu, souriante et littéraire jeune femme.
La même et une amie.
Véronique de la Maisonneuve, ex-collègue de Radio Notre Dame et une jeune femme que j'adore.
L'impudique Cali Rise et le brillant Pascal Szulc.
Mon ami et auteur de polar, Laurent Terry qui m'avait promis de passer. Il a tenu sa promesse.
-Allo? Quoi? Je ne t'entends pas. Je suis avec Anne-Laure Buffet et Fréderic Vasseur... on passe sous un tunnel, là...
Le 20 mars, bis repetita...
Avec Laura Mare, je me tiens à carreau. Je tiens à faire un deuxième tome des Chroniques de Mandor...
Elle tente de convaincre des éventuelles lectrices...
Quelle heureuse surprise de recevoir la visite de la jeune comédienne Mélusine Mayance, héroïne du film "Elle s'appelait Sarah" (rappelez-vous, là). Elle était accompagnée de sa soeur et de ses adorables parents.
Avec mon pote François Perrin. Belle plume journalistique et belle plume tout court. Je le harcèle (rien de moins), depuis des années pour qu'il publie un roman... il ne cède pas.
Stéphane Nolhart devant son idole... (je pense, vu le sourire béat).
Pour finir... Grichka bogdanov et son frère?
Et un grand grand merci à tous les photographes à qui j'ai piqué allégrement les clichés ici et là!
En premier lieu, Edmond Huet, Jérôme Cayla, Marie-Laure Bigand et je ne sais plus qui... pardon à l'avance à ceux que j'ai oublié... qu'ils se signalent.
08:09 Publié dans Les chroniques de Mandor... le livre, Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : salon du livre de paris 2011, stand laura mare, photos
18 juin 2010
Mort du Général Bigeard
Le général Marcel Bigeard, ancien résistant, figure du gaullisme et maître d'œuvre controversé de l'action des parachutistes français durant la guerre d'Algérie (1954-1962), est mort ce matin à son domicile de Toul (Meurthe-et-Moselle) à l'âge de 94 ans. Les circonstances exactes de son décès n'ont pas été précisées.
Nécrologie du journal Le Monde d’aujourd’hui.
Ma vie professionnelle m’a permis de rencontrer toutes sortes de personnes et parfois, pas forcément avec lesquelles je partage les convictions. Un jour, « on » (je ne sais plus qui ! » m’a proposé d’interviewer le Général Bigeard pour la sortie de son livre : De la brousse à la jungle, Éditions Hachette-Carrère pour France Loisirs, 1994.
J’ai accepté. Un peu parce que je suis fils de médecin militaire. Je précise tout de même que mon père ne m’a jamais élevé dans le culte de l’armée et encore moins dans celui du Général Bigeard. Mais, enfin, c’était une légende vivante de l’armée française et j’en avais souvent entendu parler dans le milieu dans lequel j’ai évolué dans mon enfance. Alors, va ! Rencontrons la légende !
Et le monsieur a été tout à fait charmant avec moi. Je rappelle qu’en 1994, les polémiques sur les tortures "supposées" pratiquées par le Général Bigeard n’étaient pas encore à l’ordre du jour…
Voici quelques clichés de l’interview réalisée à la librairie Kleber (Strasbourg) le 4 juin 1994.
Et je vous conseille de lire la note du jour d’un homme que je respecte beaucoup, Hervé Resse. Il raconte pourquoi il n’aime pas le Général Bigeard.
22:38 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (2)
24 mai 2010
L'année Juliette Binoche à Cannes 2010 !

Pas de doute, ce Festival de Cannes 2010 était bien marqué sous le sceau de Juliette Binoche.
Déjà, c’est elle que l’on voyait sur l’affiche officielle (voir ci-dessus).
A 47 ans, hier, elle a reçu le prix d’interprétation féminine pour son rôle dans Copie conforme d’Abbas Kiarostami.

Après avoir reçu son prix des mains de l'acteur / réalisateur Guillaume Canet, Juliette Binoche a déclaré : « Quelle joie, quelle joie de travailler avec vous Abbas ! Ta caméra est celle qui m’a révélée à mon féminin. Il n’y a presque pas de mots, parce que devant une caméra qui vous aime, c’est ça le miracle… ».
"La caméra m'a réveillée à mon féminin, à ma complexité", a-t-elle ajouté en remerciant toute l'équipe du film dans lequel elle incarne une galeriste française, trilingue, au coeur d'un huis clos sur la difficulté d'aimer.
L'actrice, très émue a adressé de nombreux remerciements, notamment à sa famille disant "croire à l'amour" et lançant: "je crois qu'un jour je me marierai malgré tout".
Des souvenirs sont alors remontés à la surface.
Je crois pouvoir affirmer que j’ai été le tout premier à interviewer Juliette Binoche.
Je travaillais à Nostalgie Montpellier lorsque l’on m’a proposé (dans la précipitation) de rencontrer une jeune comédienne dont le premier film n’était pas encore sorti.
Une totale inconnue, en somme.
Juliette Binoche pour « Rendez-vous » d’André Téchiné.
Ben oui, OK ! J’accepte. On n’est pas regardant avec juste 3 ans de métier derrière soi.
Mais bon, c’était un peu casse-gueule parce que je ne savais rien d’elle, n’avais pas vu le film (il était encore en montage) et à l’époque, Internet, Google, tout ça… enfin, vous voyez ce que je veux dire…
Le 7 juin 1985, je me retrouve avec elle, lors de la foire expo de Montpellier dans un simple hangar vide. Elle est arrivée seule, toute timide, gentille et les yeux remplis d’espoirs et d’étoiles.
Je la trouvais belle, une sensualité à couper le souffle.
J’ai retrouvé 3 photos de cette rencontre…



Comme cela fait 25 ans, inutile de préciser que je ne sais plus ce que l’on s’est raconté, mais, je me souviens d’un moment fluide et naturel.
Je ne me doutais pas alors, ce qu'elle allait devenir...
Une des rares comédiennes françaises à faire une vraie carrière internationale.
Elle a notamment obtenu à 37 ans l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour "Le Patient Anglais" du Britannique Anthony Minghella, en 1997, où elle incarne une infirmière bouleversante, devenant, après Simone Signoret la deuxième actrice française à obtenir cette consécration.
Je l’ai revu quelques mois plus tard, le 26 février 1986, à une projection officielle de "Rendez-vous". Déjà, les critiques l’encensaient. Elle était devenue la révélation de l’année 86.
Je lui ai trouvé une assurance qu’elle n’avait pas dans le hangar de Montpellier.
Mais elle s’est souvenue de moi et nous avons conversé un (très) court moment.
Trop court.
Plus jamais revu depuis.

(J'adore rencontrer les artistes au début de leur carrière. Ensuite, je contemple leur évolution. Passionnant!)
08:31 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juliette binoche, festival de cannes 2010, prix d'interprétation féminine
30 janvier 2010
Joann Sfaar fait vraiment n'importe quoi!

Je suis affreusement vexé.
Joann Sfaar fait vraiment n’importe quoi.
Choisir Eric Elmosnino pour jouer Serge Gainsbourg dans "Gainsbourg (vie héroïque)" alors que, très franchement, la ressemblance entre le comédien et le chanteur n’est que très lointaine.
N'est-ce pas ?
Bon, sans me vanter, j’étais déjà sur les rangs en janvier 1990.
J’avais entendu dire que 20 ans plus tard, un film allait raconter l’histoire de l’ami caouette/ Serge.
J’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté.
J’ai donc été casté.
Et de l’avis de tout le monde (je n’ose pas dire de l’avis de la foule en délire, mais quand même, on n’en était pas loin), j’étais Gainsbourg réincarné.
En toute humilité (bien évidemment !).
Après réflexion, j’imagine que Sfaar n’a pas osé me déranger.
Enfin, un truc comme ça.
Hein… c’est ça ?
PS : Toute personne ayant travaillé à RFO Guyane à cette époque là et souhaitant me faire passer pour un mytho en précisant qu’il s’agissait simplement du tournage du faux clip de « Fuck, Baby Fuck » réalisé au Cayenne Palace (à Cayenne) pour l’émission « C’est pas plus pire », n’aurait pas tout à fait tort, mais ne serait plus considéré comme « ami ».
Voilà, c’est dit.
09:21 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : gainsbourg, une vie héroïque, joann sfaar, rfo guyane
18 juillet 2009
Dominique Dalcan
Ça faisait un moment que je me disais qu’il fallait que je consacre une note à Dominique Dalcan. Un peu un pionnier de la musique pop en France (avec Daho). L'occasion d'un nouveau Tout petit déjà.
J’aimais beaucoup de ce qu’il faisait dans les années 90. Vraiment beaucoup. Dans les années 2000, sa période musique latine et sa période musique électronique (avec son groupe Snooze) m’ont laissé de marbre. Aujourd’hui Dominique Dalcan travaille beaucoup (malgré un infarctus en 2006).
J’y reviens dans un instant.
Mais voici 4 clips représentatifs de sa période pop française. Je ne me lassais pas de ces chansons.
Mais, c’est en 1994 que je l’ai rencontré, à Top Music. Il venait de sortir son second opus Cannibale nous diffusions énormément "Le danseur de Java" et "Brian". Le son y est très easy-listening. L'album est réalisé par un pilier du genre, le Français Bertrand Burgalat. Mais surtout, Dalcan a travaillé avec David Whitaker, musicien et chef d'orchestre anglais qui a tout simplement orchestré les sublimes partitions de cordes que l'on entend dans les petites perles gainsbouriennes des années 60.
Dominique Dalcan est quelqu'un d'assez mystérieux, élégant et poli. Pas d'ostentation. J'aime bien ce type de personnage.
J'aimerais beaucoup qu'il revienne au devant de la scène.
Quelques clichés de l'interview dans le studio de prod de Top Music.
Le 8 juin 1994 à Strasbourg.
Aujourd’hui, j’entends beaucoup parler de lui, car il est le principal artisan de l’album d’une jeune femme (grande révélation de cette année) que je mandorise mercredi après-midi.
Je prie le ciel pour qu’il soit présent lui aussi à notre rendez-vous… (message subliminal pour son attaché de presse qui lit parfois ce blog…)
Luciole, qui est-ce ?
Réponse :
09:24 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : dominique dalcan, luciole, top music
15 mars 2009
Alain Bashung est mort.

Aux dernières Victoires de la Musique, nous l'avons tous compris... il est simplement venu nous dire au revoir.
Ce Tout petit déjà dominical est une forme d'hommage.
D'abord, je republie le dernier article que je lui ai consacré dans Virgin!...
En plus lisible et avec les liens correspondants:
Un album aux sons essentiels.
C’est une résurrection ! 6 ans après L’imprudence, Bashung s’est réconcilié avec la pop music. Bleu pétrole nous projette dans les plaines du Grand Ouest. La caravane est conduite par Gaëtan Roussel. En v’là du blues, en v’là ! Du moite, de l'électrifié, du pur. Les mots, les mélodies, les sons du leader de Louise Attaque permettent à l’interprète de sortir de son chant et de son introspection habituels. « Pendant longtemps, j’ai chanté des choses très centrées sur l’intime, sur le sentiment, le rapport à soi-même. Cette fois-ci, je voulais poser un regard plus ouvert sur le monde ou sur les choses de l’actualité, livrer mes sentiments sur l’époque que nous vivons ». Quand l’univers country-pop-folk de Bashung rejoint ceux de Roussel, Gérard Manset, Armand Mélies et Joseph d’Anvers, une certitude s’impose : ce disque lumineux et intense fera date.
Et voici les photos de ma première rencontre avec Alain Bashung...
C'était le 14 juin 1989 dans les locaux d'RTL.
20 ans déjà...
J'ai un peu oublié les circonstances et le pourquoi du comment.
Me reste ces photos poussièreuses...
07:38 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : alain bashung, bleu pétrole
25 janvier 2009
Un point de vue sur le journalisme radio...

Il y a quelques jours, j'ai répondu à un long (très) questionnaire d’une jeune étudiante en 3e année de licence information et communication à Paris.
Il s’agissait de parler du métier de journaliste radio…
Aujourd’hui, j’ai décidé d’en publier des extraits ici, agrémentés de photos contextuelles. Cette note est comme un cv sommaire traversant ma vie professionnelle de 1995 à nos jours…
- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai 41 ans, j’ai commencé la radio à l’âge de 17 ans. Pendant longtemps, j’ai été animateur, puis je suis devenu journaliste radio, télé et presse écrite. Je suis spécialisé dans le journalisme culturel.
Actuellement, je suis journaliste/animateur dans une radio basée à Meaux, 77FM, mais je suis aussi responsable des pages “Musique” de deux “consumers”, celui des magasins Virgin (VIRGIN!) et celui des espaces culturels Leclerc (Culturissimo).
- Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir journaliste?
C’est venu très tôt, comme une évidence. Je considérais que ce métier allait m’apporter beaucoup. Personnellement et intellectuellement. Ce métier était au cœur de tout ce que j’aimais : lire, écrire, m’informer, informer, partager les mots… Je ne suis jamais revenu de cette illumination, et j’ai embrassé avec passion ce métier. J’aime les gens et le terrain, je suis curieux et j’ai une certaine aptitude à l’écriture. Devenir journaliste, pour moi est synonyme d’un métier rempli de contrastes et de diversité.
- Comment définiriez-vous le métier de journaliste radio?
C’est un métier qui permet d’informer les gens de manière claire, concise et ludique. Il faut savoir vulgariser les informations reçues. Le journaliste radio propose à ses auditeurs une information rapide et les contraintes du direct exigent une bonne connaissance des outils techniques et informatiques. Comme ses confrères, il doit veiller à ne pas déformer les propos ou les informations qu'il transmet. Il ne donne pas son point de vue à moins de faire un papier d'opinion.
- Quelle est votre formation?
Je ne suis pas un bon exemple. Je n’ai suivi aucune formation. Je suis ce qu’on appelle un autodidacte. J’ai appris sur le terrain et en écoutant beaucoup et longtemps les professionnels de la radio.
- Depuis combien de temps exercez-vous le métier de journaliste radio?
10 ans. Mais, j’ai commencé la radio en 1982… en tant qu’animateur.
- Pourquoi avez-vous choisi ce média ?
Parce qu’on peut tout faire passer avec la voix et j’aime transmettre. C’est un métier exigeant où l’on n’a pas le droit à l’erreur.
- Avez-vous réalisé des documentaires pour la radio ? Si oui pouvez-vous nous expliquer votre démarche ?
J’en ai réalisé un nombre incalculable en plus de 25 ans de métier. La démarche principale est d’expliquer le plus simplement possible, mais de manière rigoureusement exacte, le sujet évoqué.
- Quel est le niveau d’étude généralement requis pour entamer une carrière de journaliste à la radio ?
Le métier de journaliste requiert une large culture générale. Il existe 12 écoles reconnues par la Convention collective des journalistes. Dans la majorité de ces écoles, il faut compter cinq années d’études après le bac. Le recrutement à l’entrée de ces écoles nécessite au minimum un diplôme de niveau bac + 3, la formation de journaliste dure deux ans. Encore une fois, je suis un mauvais exemple, puisque je n’ai pas reçu de formation.
- Quelles sont les qualités requises pour ce travail ?
Pour devenir un bon journaliste, il faut avoir une bonne culture générale, mais également des qualités d'expression écrite et orale, un esprit créatif, une curiosité toujours en éveil, un esprit d'analyse et de synthèse et une certaine originalité. Il faut aussi être très dynamique, avoir une forte capacité de travail, de la curiosité, de la ténacité et une honnêteté intellectuelle.
- Y a-t-il beaucoup de débouchés dans cette profession ?
Les débouchés sont assez limités dans ce métier qui fascine beaucoup de jeunes. En intégrant une école de journalisme, on a plus de chance de trouver du travail. Mais ces écoles sont très sélectives. Les débouchés se situent surtout à des niveaux bac +4/+5.
- Comment est organisé le travail au sein de votre rédaction ?
Chacun fait son travail. La rédaction d'une radio se compose en général d'une majorité de reporters, professionnels de terrain souvent polyvalents et de journalistes « en station » dits flash-men qui font régulièrement le point sur l'actualité. Le reporter mène enquêtes et interviews sur le terrain. L’organisation est décidée en conférence de presse, le matin.
- Quelles sont les caractéristiques de l’écriture radio ?
L'improvisation a peu de place dans les émissions informatives. Les textes sont rédigés et lus en " style parlé ". Il ne s'agit cependant pas, forcément, d'écrire comme on parle. Il s'agit surtout de se faire comprendre facilement et en peu de mots. L'écriture radio doit être la plus simple possible. On s'adresse au plus grand nombre, et non à des spécialistes ou à une corporation particulière. Les quatre caractéristiques sont donc : accrocher l'auditeur, aller directement à l'information principale, aller du plus précis au plus large et écrire "simple".
- Qu’est-ce qui permet au journaliste radio de faire la différence avec ses confrères des autres médias dans le traitement de l’information ?
Quel que soit le média, les aspirations des journalistes sont les mêmes : informer le mieux possible, avec des informations les plus justes et sous la forme la plus agréable. Reste que, sur un plan technique, les journalistes de presse écrite, de radio et de télévision travaillent très différemment. Les outils, la façon d'écrire et les contraintes ne sont pas les mêmes. Un très bon journaliste de radio peut se révéler un piètre journaliste de presse écrite ou de télévision... et inversement.
- Quelle est la part d’initiative dans le métier de journaliste radio ?
La liberté d'un journaliste tient avant tout à sa hiérarchie, et plus encore... éventuellement, aux actionnaires qui possèdent son média. Certains patrons laissent une entière liberté à leurs journalistes, d'autres sont plus interventionnistes. Cela n'a rien à voir avec le média, télévision, radio ou presse écrite. La part d’initiative est la même dans ces 3 cas.
- Un journaliste radio peut-il prétendre à une parfaite objectivité ?
La nécessité d’objectivité est primordiale, mais elle est très subjective. La neutralité des faits exposés est essentielle. On ne peut pas prendre la liberté de raconter ce que l’on s’imagine des sentiments de l’interviewé. Aussi, l’interprétation du journaliste doit-elle se rapprocher le plus possible de la réalité, rendre compte d’un vécu, d’un drame, d’une expérience. On peut se tromper dans son objectivité, mais l’essentiel est d’être le plus sincère et rigoureux possible.
- À quelles exigences le journaliste radio doit-il se plier pour informer sans
déformer?
Ça rejoint beaucoup la question précédente. Je me contente de dire, qu’il faut informer sans sur informer.
- Comment devrait évoluer la fonction de journaliste dans la perspective multimédia ?
Il va juste falloir savoir utiliser les outils mis à notre disposition aujourd’hui. Depuis que le journalisme existe, les évolutions n’ont rien changé en la façon de travailler, d’enquêter, d’écrire un papier, de parler devant un micro. Les valeurs du journalisme devraient rester les mêmes. J’espère, en tout cas.
- Comment voyez-vous l’avenir de la radio ?
J’entends dire partout que le média radio va disparaître si elle ne devient pas numérique. Elle va le devenir, sans nul doute. Personne ne pourra se passer de la radio. Depuis toujours, la radio a été un média d'instantanéité et de proximité. On l'écoute en temps réel et dans un territoire donné. La radio est d'ailleurs le seul média où l'auditeur a l'impression d'être partie prenante d'une conversation avec l'animateur et ses invités. La radio a donc encore une longue vie devant elle.
- Comment voyez-vous votre avenir au sein de la radio ?
Je le vois durer longtemps, même si depuis le début de ma carrière, je ne suis jamais sûr qu’il durera longtemps. La notion de carrière toute tracée est quasiment inconnue du vocabulaire du journaliste : Il faut savoir se remettre en question pour rebondir.
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14 décembre 2008
Agnès Varda... la femme cinéma!
Ici, je parle rarement de cinéma. Je ne m'adonne pas à l'exercice compliqué de critiquer un film (comme je l'observe sur pas mal de blogs), alors que je me rends dans les salles obscures, dans la mesure du possible, une fois par semaine.
Je fais donc exception à la règle, car j'ai vu en avant-première récemment, le nouveau film d'Agnès Varda (sortie le 17 décembre): Les plages d'Agnès.

Elle représente le cinéma français que j'aime. Dans ce film elle revient sur les plages qui ont marqué sa vie. C'est une forme d'autodocumentaire. La réalisatrice se met en scène au milieu d'extraits de ses films, d'images et de reportages. Elle nous fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe de théâtre puis de cinéaste novatrice dans les années cinquante, sa vie avec Jacques Demy, son engagement féministe, ses voyages à Cuba, en Chine et aux USA, son parcours de productrice indépendante, sa vie de famille et son amour des plages.

J'ai rencontré il y a 14 ans cette femme libre et curieuse.
(Ce qui me permet de glisser un nouveau Tout petit déjà, comme ça, en passant…)
Elle était venue à la FNAC de Strasbourg évoquer son livre Varda par Agnès (éditions Cahier du cinéma). Un livre touffu et autobiographique... une jubilatoire déclaration d'amour au cinéma, qui mêle anecdotes, souvenirs et analyse des films. C'était le 05 avril 1994.
09:22 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : agnes varda, les pages d'agnes, varda par agnes
27 novembre 2008
Charlotte Valandrey... à 17 ans!

Tiens, un Tout petit déjà de retour!
Ce soir, à 20h55, est diffusé sur France 3, L'amour est dans le sang, un téléfilm racontant la vie de Charlotte Valandrey, tiré de son livre.
J'ai recherché dans mes (nombreuses) archives ce qu'il me restait de ma rencontre avec elle.
C'était un soir de décembre 1985, au cinéma Le Royal de Montpellier.
A l'occasion de la sortie du film de Véra Belmont, Rouge Baiser, son premier rôle.
Après la projection du film, elle a répondu à quelques-unes de mes questions pour un journal de Montpellier: Program' et pour la radio dans laquelle je bossais alors, Studio 101 (et non Radio Alligator comme on pourrait le croire sur le cliché.)
(Sinon, à cette période là, j'en étais à mon 4eme mois de service militaire...)
20:19 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (3)