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31 mai 2017
Pic d'Or 2017 : explications, bilan et photos!
Chaque année depuis 6 ans, j’écris ma note sur le Pic d’Or. Je répète tout le temps que c’est l’un des tremplins de chanson française les plus exigeants et qualitatifs en France (en 30 ans de métier, j’en ai écumé). J’ajoute aujourd’hui que c’est l’un des plus modernes aussi.
Quelques jours avant le début du tremplin, Corinne Labat, présidente du Pic d'Or (entourée de Marie Christine Huin, Jackie Duflots, Céline Roulet Boisseau-Deschouart, adjoint Culture et Musées, Marie Cruzel et Corinne Daunay) présente à la presse l'édition 2017.
Je suis membre du jury et je vois passer sous mes yeux de formidables artistes, dont beaucoup pourraient devenir ceux qui compteront dans les années à venir. Radio Elvis, Pic d’Or 2014 et vainqueurs aux Victoires de la Musique 2017 dans la catégorie "Album Révélation" et Caruso, Pic d’argent 2016 qui vient de signer chez Barclay et qui écrit des chansons pour de nombreux artistes comme Louane (le nouveau single, « On était beau », c’est lui) en prennent le chemin. Mais bien d’autres artistes passés par le Pic d’Or ont largement le niveau pour en faire autant. Après, on peut contester les choix des jurés, un tremplin ne sera jamais totalement juste et sera toujours sujet à controverse. C’est le jeu ma bonne dame. Mais personne ne pourra contester l’intégrité de tous, de l’organisation au jury. Un seul but : choisir avec le cœur et en notre âme et conscience. Cette année, le cru était exceptionnel :
Wolzovitch – Tom Bird – Pas vu pas pris (les régionaux de l’étape) – Ouest – Louis Arlette – Mante – Martin Luminet – For The Hackers, FTH – Ninetta – Fafapunk – Cécile Hercule – Ryadh – Maxime Manot’- Marjolaine Piémont – Dani Terreur.
Comme les cinq années précédentes (voir là, là, là, là et là).
Pas de compte rendu stricto sensu (mais de nombreuses photos légendées).
Pas de faux suspens non plus, voici les lauréats de cette édition :
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Pic d’argent : Dani Terreur.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Prix d’interprétation : Ninetta.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Prix du public : Fafapunk.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Prix du texte et Prix Charles Cros de la création: Wolzovitch.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Prix de la musique : Louis Arlette.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Prix de la revue FrancoFans : Mante.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Je le dis et le redis, ce n'est pas parce que les autres artistes n'ont pas été primés qu'ils ont moins de talent. Parce qu'ils en sont pétris et qu'aucun n'a démérité. Franchement même souvent bluffants...
Les voici :
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Tom Bird :
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Pas Vu Pas Pris, groupe de Tarbes:
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
L'Arthur :
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Dans un tremplin, pour "juger" (quel vilain mot!) les artistes, il faut un jury. De professionnels.
Qui sont-ils?
Arnold Turboust (auteur-compositeur- interprète), Marie Aumoine (festival Chantons sous les pins), Patrice Demailly (journaliste pour Libération et RFI), Olivier Bas (Directeur de la création au Studio des Variétés, membre du CA de Voix du Sud à Astaffort, de l’équipe des Chantiers des Francofolies de La Rochelle), Thierry Lecamp (radios RMC, Nostalgie et Europe 1, documentariste, management d’artistes…), Caroline Guaine (Mégaphone Tour), Alain Navarro (directeur artistique de Pause Guitare ), Dominique Janin (scène « Talents » du festival Grain de Sel de Castelsarrasin), Stéphanie Berrebi (Magazine FrancoFans), Jean-Marc Vaudagne (Académie Charles Cros) et moi ( télévisions, radios, écriture … blog Les chroniques de Mandor ).
Que font-ils?
Ils assistent aux auditions:
(Photo : Cedrick Nöt)
Alain Navarro (Pause Guitare)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Puis, ils délibèrent :
Patrice Demailly (RFI, Libération)
(Photo : Cedrick Nöt)
Olivier Bas (Studio des Variétés)
(Photo : Cedrick Nöt)
Arnold Turboust (auteur-compositeur-interprète)
(Photo : Cedrick Nöt)
Olivier Bas et moi.
Thierry Lecamp (au premier plan), Dominique Janin et Alain Navarro.
Alain et Annie Navarro.
Patrice Demailly, Arnold Turboust et Olivier Bas.
Pendant les délibérations, les artistes restent dans les coulisses...
Marjolaine Piémont et Dani Terreur.
(Photo : Cedrick Nöt)
Ninetta et deux Wolzovitch.
(Photo : Cedrick Nöt)
Steeve, l'animateur de HPy Hour et Martin Luminet.
(Photo : Cedrick Nöt)
Ninetta et Marjolaine Piémont.
(Photo : Cedrick Nöt)
Premier plan : deux Wolzovitch. Second plan: Ninetta et Florence Cortes (la super nounou). Au fond: Louis Arlette et Romain Lefrançois.
(Photo : Cedrick Nöt)
Cécile Hercule.
(Photo : Cedrick Nöt)
Ninetta.
(Photo : Cedrick Nöt)
Mante.
(Photo : Cedrick Nöt)
...ou patientent devant le Théâtre des Nouveautés.
Fafapunk accompagné de Tomislav Matosin et Erwan Arzel.
(Photo : Cedrick Nöt)
For The Hackers, Mante et quelques autres artistes.
Wolovitch et Ryadh.
(Photo : Cedrick Nöt)
Et puis, vient le moment des résultats.
Pour la demie finale :
Arnold Turboust, président du jury annonce ceux qui franchissent la première étape. Derrière, Jean-Marc Vaudagne (Académie Charles Cros) et Caroline Guaine (Mégaphone Tour).
(Photo : Cedrick Nöt)
Arnold Turboust et Alain Navarro (Pause Guitare).
(Photo : Cedrick Nöt)
Avec Dominique Janin, Olivier Bas et Arnold Turboust.
Marie Aumoine (Chantons sous les pins), bibi, Arnold Turboust, Dominique Janin (découvertes à Grain de Sel) et Olivier Bas (Studio des Variétés).
(Photo : Cedrick Nöt)
Pause : avant de passer à l'annonce des lauréats 2017 du Pic d'Or qui se tient le samedi soir, pour les membres du jury, c'est une journée off. L'organisation du tremplin propose traditionnellement aux membres du jury une petite virée en montagne pour un déjeuner disons... copieux. Il paraîtrait que certains jurés, de très bons professionnels, seraient aussi de bons vivants (il paraîtrait). Chaque année, je vous propose quelques clichés de ses agapes qui font partie intégrante de ce tremplin. Direction chez Loulou, col des Palomières à Gerde:
Voici ce qu'en dit Le Petit Futée 2017:
Avant le festin... ambiance au beau fixe.
Le fameux Loulou, un personnage haut en couleur.
La garbure est arrivée...
"Miam!" déclara officiellement Olivier Bas.
The charcuterie!
Mais que viennent faire des écrevisses ici?
Marie Aumoine, Jean--Marc Vaudagne, Dominique Janin, Alain Navarro... avant d'attaquer.
Patrice Demailly pleure d'émotion devant tant de bonne chère. Thierry Lecamp tente de trouver les mots pour le consoler. (Par contre, je ne sais pas qui veut se faire resservir.)
MC Navarro. Disons... prévoyant.
Délibération d'après repas. On a eu du mal à départager le meilleur plat.
Bibi, Stéphanie Berrebi (FrancoFans) et Patrice Demailly (RFI, Libération).
La photo officielle des membres du jury.
Retour à la finale... avec les résultats, le samedi 20 mai au soir.
Eric Bentahar et les membres du jury.
(Photo : Cedrick Nöt)
Deux président(e)s réunis: du jury (Arnold Turboust) et du Pic d'Or (Corinne Labat).
(Photo : Cedrick Nöt)
Les mêmes, avec le maire de Tarbes, Gérard Trémège.
(Photo : Cedrick Nöt)
Stéphanie Berrebi annonce le Prix FrancoFans qui est décerné à Mante (pas de photos de la remise).
(Photo : Cedrick Nöt)
Jean-Marc Vaudagne décerne le Prix Charles Cros de la création à...
(Photo : Cedrick Nöt)
...Wolzovitch.
(Photo : Cedrick Nöt)
Caroline Guaine et Dominique Janin remettent le prix d'interprétation à...
(Photo : Cedrick Nöt)
...Ninetta.
(Photo : Cedrick Nöt)
Annie et Alain Navarro remettent le prix de la musique à...
(Photo : Cedrick Nöt)
...Louis Arlette.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Thierry Lecamp et moi remettons le prix du texte à...
(Photo : Cedrick Nöt)
...Wolzovitch.
(Photo : Cedrick Nöt)
Le maire de Tarbes, Gérard Trémège, et la présidente du Pic d'Or remettent le prix du public à...
(Photo : Cedrick Nöt)
...Fafapunk.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Marie Aumoine et Olivier Bas remettent le Pic d'argent à...
(Photo : Cedrick Nöt)
...Dani Terreur.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Enfin, le Pic d'Or est décerné à... (roulement de tambour)
(Photo : Cedrick Nöt)
...For The Hackers.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Quelques lauréats.
(Photo : Cedrick Nöt)
Les artistes et les bénévoles...
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Sur scène...
...et à la fin de la soirée.
(Photo : Cedrick Nöt)
La lauréate du Pic d'Or 2016, Barbara Weldens, est venue chanter lors des délibérations de la finale, le samedi soir.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Voilà, c'est fini...
Le maire de Tarbes, Gérard Trémège. (Notez la présence de Florent Dasque, de Boulevard des Airs, de dos).
(Photo : Cedrick Nöt)
L'ami JB Bullet et Axel Legrout, chanteur des For The Hackers.
(Photo : Cedrick Nöt)
Maxim Manot (au fond) avec Corinne Labat. Au premier plan, Thierry Cadet (Melody TV, Horscène).
(Photo : Cedrick Nöt)
Arnold Turboust et Olivier Bas.
(Photo : Cedrick Nöt)
Axel Legrout, chanteur des For The Hackers.
(Photo : Cedrick Nöt)
Stéphanie Berrebi et Thierry Cadet.
(Photo : Cedrick Nöt)
(Photo : Cedrick Nöt)
Bonus : Quelques photos de "l'after" par Manuel Tondon.
Thierry Cadet et Baptiste Braman (Roockie).
Dominique Janin, Anne Navarro, Eric Kieser et Alain Navarro.
Louis Arlette et Hervé Lauzanne...
Dani Terreur et ses musiciens.
Les mêmes... avec JB Bullet.
Steeve de HP Hour, Marie Cruzel et Patrice Demailly.
21 juin le duo, Florence Cortes et Corinne Labat.
L'équipe de HP Hour, Marie Cruzel et Eric Kieser.
21 juin le duo, Ninetta et Laurent Wolovitch.
The end.
11:46 Publié dans Mes livres de l'automne 2010, Musique, Pic d'Or | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pic d'or 2017, bilan, for the hackers, mandor
30 mai 2017
Martin Luminet : interview
J’ai vu pour la première fois Martin Luminet il y a quelques mois dans un bar de Tarbes, Le Celtic, dans le cadre du Mégaphone Tour (j’en ai fait une mandorisation là). J’ai très vite apprécié ses chansons. Chansons d’amour désillusionnées à l’extrême, ironiques, tendres et drôles. Un savant mélange extrêmement rare. Il relie « plusieurs chansons » explique-t-il, « qui évoquent un peu la même période, celle où l’on tarde à tomber amoureux soit parce qu’on ne l’a jamais été, soit parce qu’on l’a été très fort et que l’on piétine à l’idée à s’y abandonner de nouveau. »
Chansons cinématographiques aussi, pour des raisons qu’il explique plus bas dans l’interview.
J’oubliais… cet as de la mélodie est éminemment sympathique et séduisant. Bref, fortement énervant.
Biographie quasi-officielle :
Martin Luminet a le même âge que les garçons de 1989.
Opposé à l’idée de devoir réussir dans la vie plutôt que de réussir sa vie, il quitte ses études de Sciences Politiques et se présente aux auditions du Conservatoire National de Lyon et de l’École Nationale de Musique et d’Arts Dramatiques de Villeurbanne où il sera admis en 2011. Il éprouve un grand intérêt à décloisonner les arts, les sortir de leur étui pour leur faire embrasser un inconnu et voir la réaction. Au cours de son apprentissage, il perfectionne son goût pour la mise en scène et crée en 2012 avec Joris Fistolet le projet Sur Les Mains, véritable film musical de poche entre chanson et spectacle (« un bijou de poésie, d’humour et de tendresse, un moment essentiel » France Inter / « élu parmi les meilleurs groupes lyonnais en 2015 » Madmoizelle). Passionné depuis toujours par les films sur grand écran, il fera cette fois-ci s’entrelacer le Cinéma et la Chanson afin que l’on puisse danser sur des films et fredonner des chansons du bout des yeux. Son premier EP, En attendant d’aimer, nous indique déjà la direction que va prendre Martin Luminet.
On retrouve dans ses chansons de doux paradoxes et l’entêtante idée de pouvoir vivre avec des incohérences, des faiblesses, des aveux d’impuissance et des regrets paisibles. Dans ses chansons on a le droit d’être maladroit, de souffrir de jolies choses, d’être heureux de travers, d’aimer quelqu’un de loin, de faire des chansons tristes qui rendent heureux, bref, on a le droit d’être pas droit. Martin Luminet cherche juste à démontrer qu’il est possible de pleurer en dansant.
En attendant d’aimer représente la période la plus confuse d’une vie, où l’on alterne entre le prodigieux et le dégradant, on fait du mal à se faire du bien, on abîme les entourages, on abandonne l'idée du courage. Jusqu’à ce que quelqu’un voit en nous ce qu’on n’est plus du tout et nous remette le cœur à l’ouvrage.
Le 4 avril 2017.
Interview :
Quels sont les albums qui t’ont marqué dans ta jeunesse ?
Nous avions deux, trois CD dans la voiture. L’album de Souchon, C’est déjà ça, Voulzy, Rockcollection et un disque de Céline Dion. On s’écoutait ça tout le temps pendant les vacances. J’étais petit donc j’ai été imprégné par ces trois disques.
Je te reconnais plus en Souchon.
Moi aussi. C’est d’ailleurs grâce à ce disque 1000 fois écouté que je me suis senti proche de lui. Par contre, ceux qui m’ont donné envie d’écrire, ce sont plus des artistes que j’ai eu la sensation de trouver tout seul comme Alex Beaupain, Thomas Fersen ou Benjamin Biolay. J’avais l’impression de les dénicher.
Ta famille épouse-t-elle ta passion pour la chanson ?
Pas vraiment. Mon grand-père est chocolatier. Il est la figure centrale de la famille. J’étais le premier petit-fils, donc l’héritier naturel, on m’a demandé de reprendre l’affaire. C’est un métier de passion, mais je n’ai pas cette passion-là. J’ai choisi un autre métier de passion.
Ton histoire d’amour avec la musique a-t-elle commencé au lycée ?
Oui, pendant l’année du bac. J’étais avec des amis qui faisaient de la musique l’après-midi et comme je me faisais chier l’après-midi, pour assister à leurs répétitions, je leur ai fait croire que je faisais de la musique aussi. J’ai commencé à leur écrire des chansons. De leurs côtés, mes parents attendaient quelque chose de moi qui avaient l’air super bien sur le papier, mais sans me demander mon avis à la base. C’était donc ma petite rébellion à moi. Jusqu’à 20 ans, je ne me suis jamais demandé ce que j’allais faire de ma vie. Je n’avais pas une urgence absolue à me bouger le cul pour éviter de finir sous un pont. Il n’y avait pas de danger dans ma vie, mais c’est un peu dangereux de vivre loin du danger parce que du coup, on n’a aucune urgence sur rien.
Ton premier projet musical s’appelait « Sur les mains ».
C’est un duo piano-voix qui continue à exister d’ailleurs. Je fais ça avec mon meilleur ami, Joris Fistolet. On a donc laissé notre groupe de musique du lycée quand il a fallu se professionnaliser. C’est un spectacle nostalgique avec un peu de vidéos et des photos, tourné vers l’histoire de nos grands-parents.
Pourquoi as-tu décidé de lancer aussi un projet solo ?
Pendant un an, je me suis mis à écrire des chansons tout seul. La maman d’un copain m’avait prêté son piano parce qu’elle ne savait pas quoi en faire. J’ai mis le piano dans le salon et j’ai commencé à pianoter. Ça m’a donné de l’inspiration, mais mes nouvelles chansons étaient trop personnelles, trop intimes, je n’osais pas les faire écouter à Joris. J’ai fini par avoir 20 chansons et je trouvais dommage de ne rien en faire. Des amis m’ont poussé à me lancer seul.
Le fil rouge, c’est l’amour. L’amour qui ne rime pas avec toujours.
Quand on parle d’amour, on parle toujours de ce qui va mal. L’amour, c’est l’aventure humaine que tout le monde peut vivre. Je me suis interrogé sur ce qu’il y a comme recours à l’amour boiteux.
"Boite d'ennui" (audio).
Ca fait passer les choses. En même temps, mes chansons permettent de dédramatiser les amours qui ne marchent pas. L’amour n’est pas une tragédie. Les vraies tragédies, on en voit partout tous les jours dans le monde.
Tes chansons expriment aussi le droit à vivre en étant incohérent, le droit d’être maladroit, faible. C’est un peu toi ?
Un proche m’a dit : s’accepter soi est un acte ignoble. C’est dur d’accepter ce qu’on a de pas bien en nous et de se dire qu’on ne peut pas être autrement. Soit je convertis mes faiblesses en force, soit je me considère comme un bon à rien incompétent. Une fois que tu digères ça, tu prends tes points faibles et tu en fais des armes pour te sauver. Mes chansons c’est ça.
C’est attendrissant un homme lucide, qui dit les choses, qui se révèle tel qu’il est.
Pour moi l’exercice est d’être ultra sincère et de ne pas trop romancer. Il n’y a rien de fictif dans ce que je raconte, mais je souligne le trait.
Pendant l'interview...
Faire des chansons, c’est quoi ?
C’est hyper dérisoire. Je ne comprends pas pourquoi on a ce besoin vital d’écrire des chansons pour aller mieux et faire du bien sur scène. Au bout d’un moment, je me dis que si je veux faire du bien aux gens, je prends mon sac et je vais aider vraiment ceux qui sont dans le besoin. Mais non, quand même, j’ai l’impression qu’avec des chansons ont peut prendre soin des gens.
Et la scène ?
Il n’y a que ça de vrai. Je ne veux pas tricher, je veux y arriver par le public, c’est la seule vérité de ce métier. J’ai envie de rencontres.
Après l'interview le 14 février 2017, à l'agence.
19:52 Publié dans Les coulisses du show biz, Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : martin luminet, en attendant d'aimer, interview