« 2009-02 | Page d'accueil
| 2009-04 »
27 mars 2009
Alexis HK: le clip de "Les Affranchis" et l'interview!

J'ai rencontré Alexis HK, le 6 mars dernier, tard, un soir... chez Danièle Molko, une grande dame pour laquelle j'ai un profond respect (pour ce qu'elle a fait et ce qu'elle continue à faire pour la belle chanson francophone...).
Une petite sauterie, à laquelle j'étais convié, était organisée la veille du tournage du clip de "Les Affranchis".
Un clip dont tout le monde va parler car il est tout à fait exceptionnel.
Des guests de la chanson française par dizaines.
Alors qu'Alexis HK compare le monde de la chanson française avec la mafia...
Très second degré, comme la majeure partie du répertoire de ce garçon que je suis depuis le premier album.
Là, c'est le troisième (qui est sorti ce lundi).
Amusez-vous à compter combien il y a d'artistes présents... et éventuellement, tentez de tous les citer.
Si le coeur vous en dit...
(J'ai compté à peu près 10 ex mandorisés...)
Un tel casting, c'est dans l'ordre du "jamais vu"!
Faites buzzer!
(Oui, je trouve que, pour une fois, le jeu en vaut la chandelle!)

Dans votre troisième album, musicalement, il y a une évolution notable avec quelques variations musicales.
Effectivement. Dans tous ce que j’ai pu faire précédemment, l’accordéon avait une place prépondérante. Dans mon humeur du moment, j’avais envie de le mettre de côté et de passer à des sonorités beaucoup plus folk : des guitares, des batteries plus péchues. Je me suis aussi laissé porter par les gens qui ont travaillé avec moi. Le fait d’avoir un autre réalisateur, Matthieu Ballet, on a échangé plutôt que de s’imposer chacun son point de vue.
Dans vos chansons, il y a beaucoup d’ironies, de doubles sens… Il faut toujours gratter pour savoir ce qu’il se cache derrière. C’est le cas par exemple de Les Affranchis. Parler de la chanson française en évoquant la mafia à la Scorsese… Vous aimez bien aller dans un univers pour en décrire un autre ?
J’aime bien mélanger ce qui peut représenter mes influences, les films de ma vie, leurs morales. Je fais autant de « clin d’œil » aux œuvres que j’aime autant que je les utilise. Moi, je suis un auteur de chanson française qui aime le film Les Affranchis donc, j’en fais un disque. Tout ce que je raconte dans mes chansons est cohérent avec ce que je suis. Il y a une certaine logique à tout ce que je décide d’imposer.
La chanson française, dites-moi franchement, c’est vraiment la mafia ?
Je n’ai pas voulu dire que nous étions tous des crapules. Je voulais juste dire que dans la musique en général, tout comme chez les gangsters, il y a des familles et on ne peut pas aller jouer sur les territoires des uns et des autres. J’ai vu ce cloisonnement des familles sous un aspect ludique. L’autre idée que j’ai voulu faire passer, c’est que le mode de vie d’un chanteur, c’est le mode de vie d’un affranchi. Pas dans le sens d’un gangster, mais dans le sens de l’homme qui est libre de sa vie et qui échappe au modèle social un peu astreignant du salariat ou de ce genre de situation. Je trouvais, en tout cas, le parallèle intéressant.
Autre parallèle intéressant : la politique et la basse cour dans Chicken Manager. Chanson que vous « rapper » presque.
J’avais envie d’écrire une fable depuis très longtemps. J’aime beaucoup les anachronismes, les retours en arrière. Le contexte politique se prêtait à écrire une fable sur les animaux. Ce n’est pas très méchant, mais par contre, assez réaliste.
R-wan, vous a offert un superbe texte : La fille du fossoyeur.
Je suis très client de Java et d’R-wan dans son écriture et sa personnalité. Je le trouve fin, irrévérencieux et dérangeant.Pas du tout dans le consensuel actuel, c’était donc un honneur de recevoir un texte de lui.
Il y aussi votre pote Renan Luce et Liz Cherhal (la femme que vous préférez au monde). C’est la familia ?
Oui. J’ai dans l’idée qu’un album, c’est aussi un album photo. Il représente un instant de notre vie avec les gens que l’on croise à ce moment-là et les histoires qu’on a envie de raconter. Au-delà du succès ou non d’un disque, il sera toujours là, il représentera toujours une certaine époque. Je ne suis pas très conservateur, ni un grand archiviste, je ne prends pas de photo*… pour me souvenir des étapes de ma vie, j’aurai mes disques.
Vous n’êtes pas encore un chanteur populaire. Comment vous sentez-vous accepté dans ce milieu ?
Je me sens accepté comme quelqu’un qui ne pratique pas un art populaire par excellence. Je n’ai jamais été à la recherche d’un public immense. S’il arrive, j’en serai ravi, mais je ne ferai aucune concession pour y parvenir. Atteindre le public ne se fait pas à coup de concessions. Parfois, on fait une chanson, le message passe et on devient « grand public », on ne sait pas trop pourquoi. On peut le calculer, mais pour moi, c’est une autre démarche. Il faut faire les choses telles qu’on les aime.
Bon, en même temps, vous avez des millions d’amis sur Internet.
Je ne suis pas seul grâce à internet. Je peux m’adresser au monde entier. Cette chanson sur Myspace, Thanks for the Add, est aussi un clin d’œil. Dans la réalité des faits, je ne me sens pas seul. J’ai toujours réussi à réunir autour de moi des équipes de personnes qui m’ont toujours suivi fidèlement, avec respect, et qui n’attendaient pas de moi que je devienne populaire pour un public de masse. Ceci étant, ils font le travail pour qu’éventuellement, cela le devienne. C’est une démarche assez saine tout ça. Moi, j’ai juste besoin d’humanité autour de moi.
Vous aimez la langue française. Le vieux français même… Maudits Anglois en est la preuve.
Je tenais absolument à ce qu’il y ait une chanson de geste et puis, j’aime beaucoup les formes anciennes remises au goût du jour avec un peu d’humour. Je parle dans cette chanson de la lutte perpétuelle entre les français et les anglais. Je l’ai toujours adoré car, elle est pleine de mauvaise foi et en même temps pleine de tendresse. Au fond, ces deux peuples s’adorent et font semblant de se détester.
Dans cet album, dans la deuxième partie, vous vous dévoilez un peu plus qu’à l’accoutumée, je trouve. Il y a des textes plus personnels.
J’ai considéré que si je voulais faire ce métier encore un moment, il fallait prendre le parti d’être un peu plus frontal avec des émotions, avec des sentiments, avec des événements plus personnels sans être pour autant barbant ni trop impudique. Je me suis permis deux/trois titres dans lesquels j’évoque quelques souvenirs d’enfance et des nostalgies que j’ai. C’est intéressant de faire partager des sentiments dont on sait qu’ils ont été partagés ou vécus par d’autres…
C’est l’album qui vous ressemble le plus ?
Si cet album s’appelle Les affranchis, c’est aussi parce que j’ai l’impression de reprendre une certaine liberté. Mes nouvelles chansons sont nées d’une remise en question de mon passé et de mon chemin. J’ai voulu faire les choses uniquement selon mes envies. On m’en a donné les moyens humains et logistiques. Quand on me fait confiance, je donne tout.

08:54 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : alexis hk, clip, les affranchis
25 mars 2009
INDOCHINE: Interview pour Culturissimo.
A la base, je ne suis pas précisément fan d'Indochine.
Désormais, je publierai certains articles diffusés dans "Culturissimo".
Les interviews, principalement.
Pour Virgin, j'ai déjà évoqué ici La République des Météors.
Voici donc le fruit d'une longue conversation avec Nicola Sirkis... (dont vous pouvez écouter les pod casts en bas de cette note).
Je vous propose la version téléphonique de cette interview en 3 parties de 3 minutes 30 (à peu près). Nicola Sikis s'y confie sans langue de bois et avec sincérité.
Première partie:
09:24 Publié dans Interview Culturissimo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : indochine, la république des météors, chronique, culturissimo
16 mars 2009
Polo... chanteur inspiré et passeur!
Ce matin (alors que j'étais un peu crevé... Salon du Livre de Paris+soirée anniversaire Héloïse d'Ormesson et tout le toutim d'hier), je suis retourné en classe.
Un truc surhumain pour moi.
J'ai abhoré l'école.
Mais vraiment.
Traumatisé.
Aller dans une salle de classe est un effort surhumain pour Mandor.
Et pourtant, aujourd'hui, j'ai décidé de briser en 1000 morceaux ce trauma à la con.
Je me suis assis au fond de la classe et j'ai assisté à un cours.
Regardez:






Ce matin, Polo était à deux pas de la radio.
Au collège Sainte-Marie de Meaux. Je suis donc allé faire un sujet pour 77FM sur ses ateliers musicaux.


15:24 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : polo, les ateliers muzik'elles
15 mars 2009
Alain Bashung est mort.

Aux dernières Victoires de la Musique, nous l'avons tous compris... il est simplement venu nous dire au revoir.
Ce Tout petit déjà dominical est une forme d'hommage.
D'abord, je republie le dernier article que je lui ai consacré dans Virgin!...
En plus lisible et avec les liens correspondants:
Un album aux sons essentiels.
C’est une résurrection ! 6 ans après L’imprudence, Bashung s’est réconcilié avec la pop music. Bleu pétrole nous projette dans les plaines du Grand Ouest. La caravane est conduite par Gaëtan Roussel. En v’là du blues, en v’là ! Du moite, de l'électrifié, du pur. Les mots, les mélodies, les sons du leader de Louise Attaque permettent à l’interprète de sortir de son chant et de son introspection habituels. « Pendant longtemps, j’ai chanté des choses très centrées sur l’intime, sur le sentiment, le rapport à soi-même. Cette fois-ci, je voulais poser un regard plus ouvert sur le monde ou sur les choses de l’actualité, livrer mes sentiments sur l’époque que nous vivons ». Quand l’univers country-pop-folk de Bashung rejoint ceux de Roussel, Gérard Manset, Armand Mélies et Joseph d’Anvers, une certitude s’impose : ce disque lumineux et intense fera date.
Et voici les photos de ma première rencontre avec Alain Bashung...
C'était le 14 juin 1989 dans les locaux d'RTL.
20 ans déjà...
J'ai un peu oublié les circonstances et le pourquoi du comment.
Me reste ces photos poussièreuses...
07:38 Publié dans Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : alain bashung, bleu pétrole
10 mars 2009
Interview de Ridan.




4)L'évolution musicale de ce troisième album:

5) Ridan et son idée du succès:
Toutes les vidéos de 77info.fr Ici
06:57 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (2)
04 mars 2009
Pourquoi j'ai expulsé Cizia Zikë!

(Le titre, c'est juste pour interloquer le chaland.)
(Parce que moi, j'ai un sacré respect pour le monsieur...)
Réponse, donc, aux dizaines (ce n’est pas beaucoup, je suis d’ailleurs assez déçu) de « fans » de Cizia Zikë qui me reprochent amèrement et même parfois lourdement (pas tous, hein) d’avoir expulsé manu militari ma note écrite il y a deux ans expliquant l’intérêt que je portais au personnage Cizia Zikë et ma rencontre avec un type dont les écrits m’avaient fasciné dans ma prime jeunesse. Et qui me fascinent toujours d'ailleurs. Je viens de terminer ma lecture de Oro and Co en exclu et j'ai pris autant de plaisir qu'avant. Le livre sort 11 juin 2009.
L'action d'Oro and Co se situe à la fois dans le milieu éditorial parisien (une vraie jungle qui ne fait pas peur à Zikë) et surtout en Guyane (département français d'Outre-Mer dans lequel j'ai officié 6 ans de ma vie...). C'est dire si l'action et les lieux m'ont parlé.
Bref, Je n’ai pas pris le temps d’expliquer à mes lecteurs la raison qui m’a poussé à commettre ce crime de lèse majesté ?
Tsss…
Pas bien.
Explications sans détour.
Avec le temps, les commentaires étaient devenus quasiment le forum officiel des amateurs de Cizia Zikë.
J'ai laissé faire. Pourquoi pas, après tout.
Sur sa page Wikipédia, il y avait un lien sur ma note qui mentionnait qu'elle était effectivement un forum.
Rien de grave, en fait.
Mais, il y a 3 semaines, je reçois un mail d’un homme qui s’est prétendu bafoué et insulté.
Ah ?
Voici des nouvelles récentes...
"Au milieu des année 80, un colosse de 36 ans sort coup sur coup : " Oro ", " Sahara " et " Parodie ". Trois récits dans lesquels il raconte sa vie. Le jeu, la drogue, l’alcool, l’arnaque, la contrebande. Ca devise ? " Tu as la vie que tu as choisie. Ne compte pas sur moi pour te plaindre ". Beaucoup de ses lecteurs suivront son conseil et partiront à l’aventure, parfois sur ces traces…
C’est cet homme là qui, 20 ans après, me donne rendez-vous dans un bar de Disneyland Paris. C’est miraculeux car il fuit " le cirque médiatique " depuis des lustres. " Je vis en retrait des médias depuis très longtemps. Je ne rencontre plus de journalistes. Souvent, ils m’énervent, c’est pour ça que vous ne me voyez nulle part… " Dont acte.
Il sort le troisième volet d’une trilogie sanglante, humaine et palpitante. Après " Au nom du père ", " Requiem ", voici " Rédemption ". La saga et les combats des familles Albanaises Christo et Aga, adeptes d’une seule loi : le kanoun. Une victime pour une victime, un sang pour un sang. " Cette loi radicale mais efficace est née sous l’occupation Turc. Il fallait instaurer ce code coutumier transmis de père en fils pour canaliser la violence avec honneur. "
Depuis quelques romans, l’Albanie travaille Zykë. Question de racines. "Mon père (Albanais) était légionnaire, je suis né en Afrique. C’était primordial pour moi d’aller là-bas. Je pensais naïvement pouvoir les aider. A la place, j’ai fait quelques jours de prison. Ils m’ont libéré avant d’être transporté dans un camp de travail. Dommage ! J’aurais pu en sortir un roman ".
Cizia Zykë fume comme un pompier, boit des litres de café et me raconte sa vie. Aujourd’hui, il habite à Menton et vit sa vie d’homme d’affaire " à la Zikë ! ". Prêts immobiliers, placements " et... motus ! " Quand il ne parcourt pas le monde avec femme et enfants, il écrit (avec ses sœurs hashisch et marijuana pour l’aide à la création.) " Je vais publier en 2005 un pamphlet sur la société américaine, via le mariage homosexuel. Ca va faire du bruit ! " Plus de romans d’aventures ? " Si. Avec le vécu que j’ai, je suis persuadé d’être de très loin le meilleur en littérature d’action. Vous verrez, on me donnera des médailles posthumes ! Mes enfants seront contents. A propos, faut que je vous laisse. Je dois leur faire visiter le parc ! Vous venez ?"
Mais, bon sang ! Que sont nos aventuriers devenus ?"
Cizia Zykë : Rédemption Edition du Rocher, sortie le 15 Juin 2004
07:36 Publié dans Explications et justifications... | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cizia zikë, oro and co