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29 septembre 2007
Week-end spécial Goldman!
Il se trouve que c’est l’un des artistes que j’ai le plus souvent rencontré. Je possède donc beaucoup d’archives avec lui.
Jusqu’à demain, dans cette note, au fil des heures, j’ajouterai des photos.
Hop ! Je commence.
Le 16 mars 1986 à Montpellier… ma première rencontre avec celui qui était alors l’artiste français majeur des années 80.
Je venais de l’interviewer, tard le soir, (après un concert au Zénith du coin), dans un hôtel proche de la place de la Comédie. Il m’a proposé de prendre les photos à l’extérieur.
Pour l’ambiance…

Drôle de moment.
Personne dehors, un froid de canard, Goldman et moi (et la photographe…).
Beaucoup de silence et des regards…

(Je sais, la coupe.... j'étais en plein service militaire. Je sais, le fameux anorak bleu... Peur de rien blues...)
2eme rencontre, 3 ans plus tard…
Nous sommes à présent à Cayenne le 9 mars 1989. À l’hôtel Polygone.
Je viens lui poser quelques questions « en urgence » pour le journal radio du soir d’RFO Guyane.
Toujours aussi sympathique.
Très amical même.

Nous devons nous revoir le lendemain pour une longue interview destinée à une émission qui lui est entièrement consacrée.

Le lendemain, le 10 mars 1989, Jean-Jacques Goldman me convie dans sa suite de l’hôtel Polygone.
Je connais son répertoire et sa vie un peu, beaucoup, passionnément, donc, je m’en sors avec les honneurs…
(Très modeste, cette constatation… je deviens de plus en plus vantard, c’est à peine croyable !)

Nous restons ensemble plus d’une heure. Il se livre pas mal et moi, je suis ému, pas mal.
Quelques photos…






A l’issue de l’interview (voir ci-dessus) :
-Tu fais quoi dans 3 jours ?
-Je ne sais pas précisément.
-Bon, je t’embarque alors. Mon équipe et moi, nous allons passer deux jours aux Iles du Salut.
Peut-on refuser à Jean-Jacques Goldman une telle proposition ?
Non.
Ainsi le 13 mars 1989, nous nous rendons tous joyeusement à l’embarcadère de Kourou.
Direction l’Ile Royale.

Et farniente…



Beau gosse le monsieur !
Nous avons bronzouiller une petite heure… presque seuls.

Alors, aucun commentaire sur nos maillots de bain-shorts-caleçons, je ne sais pas trop comment « ça » s’appelle.




Et nous le recevons l’après-midi pour une émission de télé (le Mayouri Club) en direct du Zéphir à Cayenne. Une salle de spectacle qui accueille le soir même un match de boxe important, retransmis par la station. Donc, truc de fou, nous recevons JJG, Carole Frédéricks et Michaël Jones au bord du ring.

Tout le monde joue le jeu, ça en devient même un peu surréaliste.

Un détail, qui n'en ai pas un : Un jour, il m’a envoyé, chez moi en Guyane, un « gros » chèque destiné à l’association dans laquelle j'offrais quelques heures de mon temps par semaine. Je ne lui avais rien demandé. Juste, il était au courant… Il s’est simplement renseigné sur les activités de cette association et il a agi dans la discrétion la plus totale.
La générosité gratuite me touche plus que tout.
Voilà un homme qui porte bien son nom.
Lui.
08:35 Publié dans Jeux, Tout petit déjà... | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : jean-jacques goldman
26 septembre 2007
Elisabeth Robert... blogauteur(e)!

Élisabeth Robert, je l’ai connu par hasard, en furetant de blog en blog. Un jour, je tombe sur le sien. En constatant que la demoiselle parlait lectures, évoquait et rencontrait des auteurs et des artistes de tout poil et que surtout, elle-même écrivait des livres, je me suis arrêté un moment. Aujourd’hui, j’y reviens quotidiennement. J’ai laissé un commentaire, elle est venue à son tour et voilà, nous communiquons donc.
Ainsi, je lui ai donné rendez-vous sur la terrasse d’un grand hôtel proche de la porte Maillot, pour faire connaissance « en vrai ». (Elle raconte un peu, chez elle). Élisabeth Robert est venue avec son « homme de sa vie » et son adorable petite fille… Nous avons discuté un peu, le temps pour moi de constater que le responsable des Hors-séries de l’Auto-Journal est très sympathique. Il nous a laissés ensuite en tête à tête, le temps de l’interview. Pour tout dire, Élisabeth est une jeune femme lumineuse. Toujours souriante, un brin timide, mais qui semble avoir la tête sur les épaules.
Je lui explique que lorsque j’ai commencé son deuxième roman Te souviens-tu de nous ? (un titre très Musso-Lévy et consorts, ne trouvez-vous pas ?), j’ai eu un peu peur. Je ne suis pas féru de ce genre de livre destiné aux célibattantes trentenaires en quête d’amour. Trop « un livre de fille » pour moi. Et puis, plus je tournais les pages, plus j’y ai pris de l’intérêt. Parce qu’Élisabeth est maligne. Elle a fait en sorte que chacun s’y retrouve.
-En plaçant plusieurs personnages avec plusieurs visions de l’amour et plusieurs parcours, de nombreux lecteurs pouvaient ainsi s’identifier à l’un d’eux.
Dans ce roman, il y a Charline, Cécile, Orlane, Léo, Damien, Thibault et Maxime. Tous recherchent l’amour et ne savent pas trop le saisir. Tel un vaudeville, les couples changent parfois, les hasards et coïncidences sont nombreux et le destin de ces 7 personnes est toujours bousculé.
Car au fond, telle est la vie. Rien n’est limpide. Il faut savoir nager en eau trouble au milieu de la tempête.
Te souviens-tu de nous ? est un livre sur la difficulté d’être en couple, sur les illusions qui s’envolent, sur le fossé qui sépare parfois les hommes et les femmes et sur le parcours du combattant pour trouver son « chacun ». Ce n’est, en tout cas (et heureusement !) pas du tout un roman « anti mecs ». Tous les personnages ont leurs faiblesses.
-Malgré les apparences, mon livre dit aussi qu’il faut garder espoir. Même après un échec, on peut croire de nouveau à l’amour, on peut le retrouver, encore faut-il savoir le garder…
Je lui demande si elle ne craint pas que l’on dise que son livre est trop « romantique ». Elle semble parfaitement assumer.
-Je ne me pose même pas la question. Ce que j’écris me ressemble. Ça peut paraître léger et fleur bleue, mais je suis ainsi faite.
Notre entretien dévie rapidement sur nos vies respectives. J’apprends que lorsqu’elle est amoureuse, Élisabeth a le petit doigt qui la chatouille, puis qui tremble. Aussitôt, je ne peux m’empêcher de regarder ses mains.
Complètement immobiles ses petits doigts.
Faut dire, le responsable de L’Auto-Journal est un garçon très beau, en plus d’être un type bien…
Et moi, en plus, je ne regarde pas les autres filles parce que je suis marié.
Oui, oui.
Quoi qu'il en soit, je lui demande si, comme elle l’écrit dans son livre, elle pense qu’une rencontre peut tout changer.
-Oui, mais je crois qu’on n’est pas forcément disponible aux rencontres. Quand on aime vraiment et sincèrement, les gens ne nous regardent pas de la même façon parce qu’on n’a pas les yeux grands ouverts sur les autres. On n’est plus disponible et ça se sent.

Il n’empêche qu'Élisabeth Robert, pose bien des questions qui font réfléchir :
-Peut-on doser l’amour ?
-A-t-on le droit d’aller frapper à la porte du destin sans y avoir été invité ?
-Est-ce que l’amour et l’eau fraîche suffisent pour être comblé ?
Elisabeth et moi avons discuté longuement, mais nous avons été interrompus par une attachée de presse pressée (justement) de me voir rejoindre son artiste à elle qui m’attendait à l’intérieur du bar de l’hôtel…
Je sais, ce n’est pas bien de donner tous ses rendez-vous au même endroit. Logistiquement parlant, c'est quand même bien pratique...
Pour diverses raisons, au final, j’ai préféré ma rencontre avec Élisabeth que celle avec Youssou N' Dour (qui pourtant s’est formidablement bien déroulée, c’est dire…).
Nous nous sommes séparés dans la précipitation, mais elle a eu le temps de m’offrir son premier roman Au-delà des regards.
Je ne l'ai pas encore lu. Voilà ce qu'en dit la quatrième de couverture:
"Un roman qui fabrique des destins, qui nous permet de plonger dans l'envers du décor. Une multitude de tranches de vies à découvrir au traavers d'une ville imaginaire qui pourrait être la vôtre. Les personnages se croisent, se voient, s'observent... parfois ils se devinent, parfois, non...
Votre regard sera-t-il le reflet de leurs réalités?"
Elisabeth Robert... terriblement humaine.
15:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : Elisabeth Robert, Au-delà des regards, Te souviens-tu de nous?
25 septembre 2007
Les dernières giboulées de Mars!

Connue pour avoir rejeté le père (souvenez vous de Papa m’aime pas lalalala, dans l’album Et alors !), Mélissa Mars se paye ensuite la tête des mecs, joue la dévoreuse d’hommes, refuse de se plier aux lois terrestres et n’aime pas grand monde dans son deuxième opus La Reine des Abeilles. La voilà enfin un peu plus apaisée, mais toujours en quête d’amour. Le titre de son troisème disque (sorti le 17 septembre dernier) est évocateur : A la recherche de l’amour perdu.
Dans ce bar branchouille de la capitale, je la regarde se faire « shooter » par des photographes japonais. Elle prend un malin plaisir à pauser de table en table. Quand elle me rejoint, je lui fais remarquer qu’elle minaudait.
-Mais c’est normal, je prends beaucoup de plaisir à ça. Le monde de l’image est celui dans lequel je me sens le plus à l’aise.
Mélissa Mars est douce, gentille, souriante, s’esclaffant d’un pas grand-chose, un peu timide même, tout le contraire de la bad girl à la Tarantino de son deuxième album.
Nous évoquons sa manière d’utiliser sa formation de comédienne et son imagination fertile pour créer son propre univers. Un univers électro féérique, souvent un monde sale, poussiéreux, mais magique. A l’instar de Matthieu Chédid et de son personnage M, elle s’est inventée un personnage.
-Mes deux derniers albums m’ont poussé à me poser des questions. Qu’est-ce que jouer ? Qu’est-ce qu’être acteur ? La question véritable est : est-ce que jouer la comédie c’est mettre un masque ou c’est justement l’enlever ? Je vais au plus profond de ces aspects qui sont en moi parce que je n’ose pas les révéler au quotidien. Je suis timide et bien élevée alors c’est un moyen de faire sortir tout ça…
Cette réflexion la replonge dans ses années bac.
-Mon sujet de philo était : « Quelle est la frontière entre l’imaginaire et la réalité ». (En riant) J’ai fait une belle thèse, résultat, j’ai eu 7 sur 20.

Saviez-vous que mademoiselle Mars est musicienne ?
-Je joue de la musique depuis l’âge de 6 ans. J’ai 8 ans de piano, j’ai fait des stages d’harmonica et j’apprends la guitare depuis 1 an et demi. C’est fou parce que personne n’aborde ce sujet avec moi.
Eh oui ! A trop montrer sa plastique parfaite, les repères sont biaisés. Dommage. Elle qui s’autoproclamait « diseuse » ou « conteuse » a fait de nets progrès. Sa voix a évolué, toujours coquine, mais plus agressive. Mélissa Mars gagne en assurance, ça va finir par s’appeler « un style ».
Ce nouveau disque clôture une série de 3 albums « construits comme des contes reliés les uns aux autres dans la quête initiatique d’une jeune fille en mal d’aimer… »
Dans celui-ci, du beau monde est présent : le guitariste Gary Lucas (Léonard Buckley, Lou Reed…), le groupe Pressure Zone (Depeche Mode, U2, David Bowie…) et dans un autre genre, notre Obispo national.
-Nous nous sommes isolées dans son studio perso. Là, il m’observe, il cherche… et compose pour moi, sous mon regard, des mélodies originales, sombres, pop… différentes, qui me séduisent.
Sur des paroles de sa maman (Lilas Klif) et d’elle-même, le tout donne un album au début très électro, puis pop-électro puis au final un peu plus rock live.

Jetez un coup d’oeil dans l’univers sucré salé, grinçant, sensuel, agaçant parfois, de Mélissa Mars !
(Son MySpace). Ce n’est pas l’album de l’année, certes, mais la belle suit sa route et se fout de ce qu’on en pense.
Tant mieux pour elle.18:20 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (6)
19 septembre 2007
Le mystère Pelot!

Je ne vais pas répéter ici, l’affection que j’ai pour Pierre Pelot et pour son œuvre.
Je crois avoir tout dit là…
Mais bon, cette fois-ci, il est question de déjeuner ensemble dans un restaurant germanopratin.
J’accepte, d’autant plus que je n’ai pas encore vraiment parlé de son dernier livre Les Normales saisonnières.
Mercredi dernier, me voilà donc à table avec Pierre, sa femme Irma et son éditeur Gilles Cohen-Solal (eh oui, encore lui !). Je précise bien que je ne ferai l’interview qu’au moment du café. En tête à tête, nous nous isolerons. Je déteste travailler en mangeant, de plus, ce n’est pas poli (ni très élégant).
Pierre Pelot, je ne l’avais jamais vu comme ça avant, n’arrête pas de faire des jeux de mots. Pas tous bons, mais ce sont ceux que je préfère. Gilles, quant à lui, est toujours aussi « haut en couleur ». Un personnage, ce monsieur. Il a d’ailleurs une forte considération pour Pelot puisqu’il ne cesse de clamer partout qu’il est le plus grand auteur français. Pierre, ça l’agace, car il est très humble, mais moi je pense comme Gilles, et ce, depuis longtemps. Je n’ai jamais compris comment un auteur si prolifique dans des genres si différents ne soit pas reconnu à sa juste valeur…
J’appelle ça « l’affaire Pelot », c’est mon éternel discours aux gens de la profession.
Ils s’en foutent.
Il n’est pas dans le « sérail », l’ami Pierre. Il ne fréquente pas (ou peu) les soirées littéraires. Son refuge, c’est sa femme, son enfant, ses chats, sa maison, ses Vosges natales… ses histoires. Le reste, d’après ce que j’ai compris de cet homme, importe peu.

Son roman est extrêmement difficile à raconter (certains s’y sont essayés brillamment, comme elle, lui et elle encore. Je leur tire mon chapeau !).
Nous suivons le héros, Cochise Datier, que l’on comprend être écrivain et scénariste, déambuler sur les rivages d’une petite ville bretonne des environs de Douarnenez. On le suit, mais on le sent aussi, on l’observe errer dans les rues de cette bourgade. Lui aussi observe. Les gens, une maison bien précise, la patronne de l’hôtel, une jeune fille qu’il veut sauver… Il semble chercher quelque chose, une arme en poche... Vengeance, amour, traque, folie? Je ne peux pas répondre, juste, il faut marcher avec lui, sans se poser de questions, sans intellectualiser le propos. Curieuse sensation de se laisser aller, de ne plus rien maîtriser de cette lecture. Comme d’habitude, qu’il écrive des fresques flamboyantes ou des romans plus introspectifs, Pelot happe toujours son lecteur pour ne plus le lâcher. Je n’ai jamais compris sa méthode, ce pouvoir qu’il a. Pelot est en fait un griot.

Ma vision de son roman, une fois en tête à tête, le fait sourire.
-Si tu savais ce que j’ai entendu sur ce livre depuis que je fais la promo… mais je suis rassuré. Dans l’ensemble, les lecteurs ont compris mon procédé, un peu cinématographique. Les personnages sont là. Ils existent à travers ce qu’ils font et ce qu’ils disent. Je ne rentre jamais dans leur tête. Jamais !
Mais, c’est curieux, car, malgré tout, on suit Datier dans ce qu’il pense alors que pas une seule fois, Pelot n’explique ce qu’il pense. Vous me suivez ? Non… et bien, pourtant, l’effet est magique.
-Je ne te cache pas qu’avec ce livre, j’avais un peu la trouille. Je me demandais comment il allait être reçu. En fait, beaucoup me disent que c’est le meilleur.
Je ne vais pas jusque là. C’est ainsi que les hommes vivent restera pour moi, le meilleur livre de Pelot. Il n’en reste pas moins que ce roman pénétrant m’a secoué. A ne pas vouloir rentrer dans la tête de son héros, je me demande s’il ne finit pas par rentrer dans celle du lecteur…
Et hop ! Je t’emmène là, puis là, tiens, ou alors là mais des années avant, puis des années après, tout ça, sans te prévenir, bien sûr.
-Je suis persuadé que l’on peut raconter une histoire sans suivre un itinéraire de A à B. J’ai donc fait l’inverse. Une histoire est faite de moments, je pense qu’ils peuvent être racontés dans le désordre. Le lien finit par se faire.
Je vais vous dire ce que je pense. Avec Les Normales saisonnières, je n’ai pas lu un livre, j’ai vu un film.
C’est un compliment.
Pierre Pelot a désormais le souci de varier le plaisir, de ne jamais faire le même livre que le précédent. Il prend des risques.
-À chaque nouveau roman, je suis de plus en plus inquiet. A chaque fois que j’écris, c’est de plus en plus difficile, car je veux m’amuser et étonner le lecteur. Ce n’est pas de tout repos.
Ce marathonien des mots se lance dans une nouvelle fresque « difficile à écrire », Le bordel de Dieu, un projet qu’il ne cesse de reporter. Pour le moment, il en est au stade de la préparation.
Car les romans de Pelot, lorsqu’ils sont « historiques », sont rigoureusement exacts. Il effectue un travail de recherche digne d’un historien. Il envisage aussi d’écrire la suite de L’ombre des voyageuses…
Moi, en tout cas, pas une seule seconde, je n’envisage une cure de désintoxication de ma « Pelot addict » !
Pas une seule...
10:45 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Pierre Pelot, Les Normales saisonnières
18 septembre 2007
Knud, Wrath et moi...

Bon, je ne vais pas en faire un fromage, mais quand même je suis content.
Hier soir, je me suis rendu à une rencontre entre blogueurs, animateurs de sites web, libraires et un auteur danois, Knud Romer (dont je suis en train de terminer la lecture de son bouleversant Cochon d’allemand) accompagné de sa très sympathique éditrice, Brigitte Bouchard.
Au Zango, l’ambiance était bon enfant. Je suis venu avec Anne-Sophie Demonchy et Franswa P. et j’ai fait la connaissance notamment de Thibault Malfoy, Nathalie Six, Emma B., Emilie, Marc Villemain et Lucien Cerise.
Pardon pour les autres que je n’avais jamais lus et dont je ne connaissais même pas l’existence sur Terre.
Mais comme, il y a une certaine réciprocité, disons « un partout, la balle au centre ! ».
Voyez-vous, je suis ravi d’être allé à cette soirée littéraire (oui, il faut bien l’appeler ainsi) car j’ai pu obtenir le scoop du siècle littéro-blogospho-interplanétaire.
J’y ai vu la fille qui est en photo depuis le début de ma note et que j’ai photographié comme un minable paparazzi (de loin, en prétextant une photo de l’assemblée présente).
Admirez le fourbe que je peux être parfois…
Oui, tout à fait à gauche, c’est elle.
Nous nous sommes reconnus. Je me suis installé à côté de la demoiselle.
Extraits du dialogue:
-Dis donc Wrath, ne sommes-nous pas dans une soirée littéraire ?
(Pardon, avant de continuer, je vous demande de lire la lettre suivante afin de comprendre ce dialogue. Sinon, je vous connais, vous allez prétendre que tout ceci n’a aucun intérêt alors que si, je trouve…)
-Non, pas tout à fait, Mandor, c’est une rencontre avec un auteur.
Je ne relève pas la mauvaise foi. Je suis toujours gentil avec mes interlocuteurs, je n’y peux rien, c’est ma nature.
-Mais il y a pas mal de journalistes, de blogueurs, d’écrivains, de libraires et surtout une éditrice.
Je ne relève pas que je l’ai vu remettre « quelque chose » discrètement à l'éditrice. Je suis toujours gentil avec mes interlocuteurs, je n’y peux rien, c’est ma nature.
-Excuse-moi, Wrath, mais je tiens à te prévenir que tu seras l’héroïne de ma note dès demain matin. Je trouve ça trop bon de te voir là. Après tant de notes anti-soirées littéraires, anti-copinages, anti-mélange des genres… (mais pas anti pasti, d’après ce que je constate de visu).

Une espèce de jubilation complètement inexplicable m’envahit. Je ne jouis pas (faut pas déconner non plus !), mais je me réjouis (ce qui est plus raisonnable et déjà pas mal).
-Je ne pousse pas le vice jusqu’à te demander de prendre une photo avec moi. Hein ?
-Non, moi, je ne montre jamais en photo.
Moi non plus, d’ailleurs.
Manquerait plus que ça !
Bon, je passe la conversation intégrale, mais elle m’apprend que son Pod Wrath avec David Foenkinos enregistré dans l’après-midi s’est très mal passé. Il n’était pas content du tout. J’ai hâte de voir ça.
À la question, « ça ne te dérange pas de te faire étriller dans tes commentaires ? », elle me répond que non, elle a l’habitude et que, je cite, « je dois être un peu trop agressive ».
Peut-être.
À la question posée par elle, « pourquoi tu n’es jamais méchant et tu dis toujours du bien sur ton blog », j’ai répondu que, je me cite, « je suis toujours gentil, je n’y peux rien, c’est ma nature ! ».
En fait, j’ai bien aimé rencontrer Wrath. Elle a été très souriante, aimable même (allez, je vais le dire, à la limite de la gentillesse. Si, si, je vous assure).
Il résulte de cette discussion impromptue que nous aimons nous envoyer quelques vacheries par blogs interposés, mais que nous nous respectons.
Une sorte de thèse, anti-thèse.
Je pense que nous allons continuer cette façon de communiquer originale et finalement assez amusante.
Note à Marie-Anne Lacoma (attachée de presse de la maison d’édition Les Allusifs) :
Ne sois pas déçue de cette note sur cette soirée, j’ai choisi un angle un peu inattendu. Mais sinon, sache que j’ai beaucoup aimé ce livre ce souvenir de Knud Romer. Il provoque en moi quelques sérieuses résonances que je ne tiens pas à expliquer en détail ici. La petite histoire dans la grande, je connais. Ce livre coup-de-poing m’a parlé. Vraiment.
Le type est complètement barré, mais d’une énergie et intelligence folle.
La prochaine fois (si prochaine fois, il y a), j’écrirai une vraie note de journaliste intègre et consciencieux. Je ferai une fiche de lecture de chez fiche de lecture… Promis !
En même temps, mon blog, (c’est écrit dessus, tout comme le Port Salut !) c’est un peu les coulisses du show-biz…
Et aussi, le planteur était délicieux. Bien dosé. Un travail de pro.
09:15 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (21)
13 septembre 2007
Philippe Lavil... il tape sur des congas!

J’en vois, le sourire au coin… « Oh, l’autre, hé ! Il parle de Philippe Lavil, le type qui chantait Kolé Séré, Il tape sur des bambous ou Elle préfère l’amour en mer ! De la variétoche de chez variétoche…»
Bon, déjà, le type peut se vanter d’avoir trois chansons qui sont restées dans la mémoire collective, ce qui n’est pas le cas de tous les artistes.
Et puis, moi, j’ai vécu des années en Martinique, Guadeloupe, Guyane, Afrique… alors, la musique des îles, je n’attrape pas de l’urticaire quand je l’écoute. Honnêtement, je ne suis pas fan de Lavil mais je respecte son travail. En plus le monsieur, je l’ai croisé pas mal de fois et il est gentil comme tout. Un mec simple qui ne se prend pas la tête. Normal, quoi !
Ma dernière rencontre avec lui s’est déroulée le 30 août dernier au bar de l’hôtel Marignan.

Cette semaine sort son nouvel album (5 ans après son Retour à la case créole qui était déjà un disque bien roots, donc authentique).
Pour la seconde fois, il met en avant ses racines. Cette fois-ci, on pourrait même ranger ce disque au rayon « musique du monde » tellement il sonne « traditionnel ».
Avant d’évoquer cet album intitulé Calypso, jouons un peu.
Au jeu des 7 erreurs.
Voici la pochette originale.
Et voici celle de Philippe Lavil.

Donc, vous l’avez compris, il s’agit d’un disque de Calypso, enregistré en quasi live avec le steelband d’Andy Narell et de nombreux autres musiciens… dont certains sont venus spécialement de Trinidad et Tobago. Il y a des chansons originales et quatre adaptations de standards de ces îles au large du Venezuela.
-L’idée est venue de Marc Domenico, qui a produit l’album Chambre avec vue, d’Henri Salvador. Je me suis dit que c’était une sacrée bonne idée d’enregistrer un album dépouillé, sans fioritures et d’aller à l’essentiel. Mes racines. Cette musique représente toute ma jeunesse. Mes parents avaient des vinyles d’un groupe qui s’appelait Brute Force Steel Band. J’ai été élevé au son de cette musique.
Je lui demande s’il a conscience que ce genre de disque risque de ne pas trouver un public très large…
-De nos jours, chaque disque de n’importe quel artiste représente un risque commercial. Personne n’échappe à la règle alors, autant prendre des risques…
Outre Élisabeth Anaïs qui écrit pour lui depuis plus de 10 ans, notons la présence de paroliers « guest stars » et pas des moindres. Gérard Manset, David Mc Neil et plus curieux encore, David Hallyday…
Et puis aussi, ses complices antillaises Jocelyne Béroard et Marie-José Alie.

Tout à fait.
Bonus track:
Deux autres rencontres (digne de figurer dans Tout petit déjà mais non… finalement).
Le 13 juillet 1986 à la Grande-Motte lors d’un podium RMC de passage dans la station balnéaire.
Le 23 mai 1990, alors que je travaillais pour RFO Guyane. J’étais de passage à RTL (voir ici)…

14:40 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (12)
11 septembre 2007
Bo... pop mélodique bidouillée!

J’avais repéré le gaillard lors de la sortie de son premier album en 2004 : 323 Zap Shangaï Baseball. J’étais d’accord avec le journaliste de Rock & Folk quand il soulignait que Bo s’amusait « à baguenauder entre pop enjouée et embardées funky, au gré de textes plaisants et refrains pétillants… ».
Avec son deuxième album, sorti il y a à peine deux semaines, cet artiste sympathiquement déjanté est resté dans son droit chemin. Koma Stadium est une merveille de pop à la fois merveilleusement ciselé et complètement foutraque. Du « plastic music », il appelle ça.
J’ai donc donné rendez-vous à Bo dans un bar de Pigalle. Le Chao Ba. A peu de chose près, nous nous retrouvions au Chao Bo, ce qui, il est vrai, aurait été cocasse.
J’arrive et le vois déjà attablé avec son ami de 20 ans (qui est aussi son manager) Olivier (Olaf Boldèche pour le public)…
Ils ont d’ailleurs un blog en commun (et Olaf avait gentiment écrit une note sur notre rencontre).
Les deux sont taquins, mais ils me paraissent simples et généreux. Très rapidement, nous évoquons son passé.
-Très jeune, je jouais dans un groupe à tendance progressive. Nous mettions un point d’honneur à n’interpréter que des musiques qui dépassaient les 7 minutes. Peu à peu, c’est devenu un trio un peu « cabaret dadaïste ».
C’est Olivier (à gauche, là) qui a incité Bo à travailler tout seul. A la fin des années 90, il s’est enfermé chez lui et a travaillé sur un 8 pistes. C’est là qu’il a constaté que finalement, il s’amusait mieux seul qu’accompagné.
Bien sûr, il a quelques musiciens sur son disque et lorsqu’il se produit sur scène, mais ce sont des amis proches.
-D’abord, cela me permet de moins les payer et de pouvoir mieux les humilier parce que je connais les failles de chacun. Je suis la vedette, ils me doivent respect et servitude. C’est un truc un peu dictatorial, mais qui marche très bien.
(Ceux qui n’ont pas compris le second degré de cette affirmation peuvent aller faire un tour, boire un bol de boldoflorine et revenir dans une heure, merci !)

Et de la scène, Bo en a mangé. Des troquets aux salles de concert « officielles », cet « adepte du gimmick poétique, ce fanatique du sample aléatoire, ce prince de la mélodie imparable » tâtonne puis fini par trouver exactement son style.
Un anti morosité.
Une solution à la déprime.
Il devrait être remboursé à par la Sécu.
-Je n’arrive pas à me prendre suffisamment au sérieux. Il est impossible pour moi d’avoir des propos aiguisés et bien foutus pour décrire un pathos. Je ne peux m’empêcher de mettre de la légèreté dans mon propos et dans ma musique. Cela dit, c’est très dur de faire léger.

Ses chansons si légères finissent par virevolter dans l’air… du temps.
-Même si on sent mes influences de la Pop des années 60, j’espère que l’on perçoit aussi mon goût fort prononcé pour le hip-hop et le sample. J’ai vraiment envie de m’ancrer dans l’époque. Dans mon « œuvre », c’est le son qui doit faire sens et pas l’inverse. Il faut que les paroles swinguent et groovent, sinon, je n’arrive pas à caser des mots comme rhétorique et parabole… (Rires).

Et dans l’émission Tracks (que vous pouvez voir ici), il explique qu’il est devenu « le Lars Von Triers de la pop underground ». Il a d’ailleurs écrit son propre dogme.
-Une liste de mots à bannir des lyrics parce qu’ils filent le bourdon. « Le sang qui coule sur le destin de la pluie ». Ce n’est pas facile à exploiter…
Gageons que ce charmeur provocateur de talent va bien finir par trouver un public plus large. Moi, j’espère sincèrement que ce sera son année.
Un showman accompli doublé d’un musicien halluciné.
Ici vous trouverez des clips de Bo... et plus si affinités.
Bo, vraiment, ça le fait !
(Une conclusion comme celle-ci, ça le fait aussi.)
(Mais, quand même, j’ai mal au crâne.)
(Tant de sens dans mes propos.)
(Impressionnant !)
(Amen !)
11:20 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : Bo, koma stadium, Olaf Boldèche
04 septembre 2007
Koxie... rappeuse Chic!

J'avais fait, il y a deux semaines un teasing sur celle qui est l'héroïne de ma note du jour.
Je trouve ce procédé un peu exagéré et facile pour attirer le chaland masculin.
Veuillez me pardonner pour cet effet marketing qui, pourtant, ne me ressemble pas.
Donc voilà.
Hum!
Sa chanson, Garçon, est n°1 des ventes de singles.
De nombreuses personnes adorent ce titre, d’autres sont exaspérés par sa fréquence de diffusion à la radio et sur les chaînes musicales.
Koxie, elle, est contente. Vous pensez bien… des années qu’elle trime dur pour sortir son disque.
Je suis allé à sa rencontre dans une suite de l’Hôtel de Sers le 27 juillet dernier, jour de la sortie de son album (réalisé par Stéphane Bonvent dont elle ne cesse de dire le plus grand bien). C’était donc sa première journée promo.
J’arrive à la toute fin de son marathon d’interviews. Je m’attends à voir une artiste fatiguée et lassée de raconter son histoire naissante de chanteuse à succès.
Pas du tout. Fraîche comme la rose, je la croise dans l’escalier. Elle me sert la main et me dit qu’elle revient tout de suite. Pause clope, d’après ce que j’ai compris après excuses de sa part pour m’avoir fait patienter 5 minutes.
Comme d’habitude, je complimente l’artiste afin de l’amadouer un peu. C’est un mal nécessaire pour détendre l’atmosphère. J’aime quand la personne en face de moi baisse la garde.
Elle me raconte donc ses débuts. Le théâtre, le cours Florent, les cours de danse Hip Hop jusqu’à ses 20 ans. Son expérience à New York « pour apprendre le métier ». Elle y a suivi une formation d’actrice et de danseuse. Puis son retour en France pour créer le studio Fame, un centre de formation aux métiers du Spectacle, en 1998 et ses apparitions au cinéma plus récemment. Bon, tout cela, je l’avais lu sur des sites la concernant, donc rien de neuf sous le soleil mais avec quelqu’un qui débute, ce n’est pas évident d’être original.
Elle s’est faite repérer grâce à Internet comme Kamini ou plus récemment Yelle. Je passe sous silence ce détail qui doit lui courir sur le système… et pourtant, elle évoque le phénomène spontanément.
-On me parle de ça sans cesse. C’est très bien ce qui m’arrive, mais je n’ai pas écrit ma chanson un jour et hop ! elle se retrouve sur Internet et hop ! elle marche directement. Il y a 10 ans de travail derrière. J’ai juste su saisir ma chance au vol. Le succès ne tombe pas du ciel !
Je lui fais remarquer qu’il est beaucoup question des relations hommes-femmes dans son disque. Elle me livre une réponse surprenante.
-Il y a un inversement que je trouve dommageable dans nos rapports respectifs. Les femmes sont devenues les hommes d’aujourd’hui. Parce qu’elles travaillent et qu’elles sont indépendantes. Avant l’homme travaillait et ramenait l’argent à la maison. Il faisait vivre le foyer, c’était dans l’ordre logique des choses. À cause des féministes qui sont allés trop loin, ce n’est plus le cas et je le déplore. C’est peut-être un discours réac, mais moi j’aime être soumise à mon homme, j’adore lui faire à manger quand il rentre du boulot. Pour que les choses s’arrangent entre les hommes et les femmes, il faut revaloriser l’homme. Cesser de la castrer.
Je suis d’accord avec elle, certes (car je suis un affreux macho!), mais je reste tout de même abasourdi par ce discours. Je lui demande pourquoi ses textes ne sont pas en accord avec ce qu’elle vient de m’expliquer. Dans Garçon, Sans essayer, par exemple, mais aussi dans Femme de football fan…
-Parce que ce sont des chansons un peu caricaturales, voire radicales. Je m’adresse à tous et non en pensant à ma petite personne. J’écris des chansons que je souhaite drôles. Si tu ne vas pas à l’extrême de ce que tu veux dire, tu es tiède. Moi, j’avais envie d’être à fond dans l’ironie.
Koxie m’explique ensuite son amour, depuis toujours, de la chanson française. Elle s’est nourrie des chansons de Goldman, Balavoine, Cabrel, Berger, Brassens et Aznavour. Un peu plus tard, elle découvrira le Hip-Hop. Du coup, difficile de cataloguer cet album fort diversifié. Funk, variété, rap, gospel, r’nb, rock, jazz…
Un disque finalement qui ratisse large. Très commercial… terme qui ne la dérange pas du tout.
-Au contraire. J’assume totalement. Ce que je fais est commercial. Je le revendique haut et fort et j’en suis très fier.
Selon Koxie, elle fait du « Rap Chic ». Pour conclure, je vous transmets ce qu’écrit sa maison de disque AZ sur cette appellation de « Rap Chic », parce que c’est très fort. Je cite :
« Alors évidemment ce terme ne plaira pas à tout le monde mais tant pis si Koxie gêne, la musique est son Oxygène. »
Bien obligé de se prosterner, là.

Allez, je souhaite une bonne et longue route à cette jeune femme (très) sympathique, dynamique et ambitieuse (dont le MySpace est là!).
Mais avant de vraiment nous quitter, reprenez avec moi le refrain de son tube.
Un, deux :
« Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille ça fait garcon et gare aux cons ma fille, gare aux cons.
Gare aux cons, gare aux cons qui perdent leur cédille.
Garçon si t'enlèves la cédille ça fait garcon et gare aux cons ma fille, gare aux cons.
Gare aux cons, gare aux cons qui perdent leur cédille. »
P.S : Je vous rappelle que ce blog est un blog culturel.
Si.
16:10 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (20)