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29 août 2006
François Hadji-Lazaro, le dernier des rebelles...
« Moi les blogs, je ne comprends pas qu’on s’y adonne… Si c’est pour écrire à des lecteurs inconnus et voyeurs que j’ai fait tomber mon bouchon de dentifrice sous le lavabo, j’ai beau me triturer les méninges, je n’en vois pas l’utilité. » Bon, d’accord, je n’insiste pas. François Hadji-Lazaro n’est pas très ouvert à ce nouveau moyen de communication. J’évite donc de lui parler des « chroniques de Mandor », j’ai peur qu’il tire des conclusions hâtives sur mon humble personne. Ne déconnez pas ! Le François, assis en face de soi, il impressionne. Pas vraiment le physique d’une danseuse étoile de l’opéra de Paris (Aaaah ! Aurélie Dupont, si tu me lis…)
L’ex Garçon Boucher, Pigalle, Los Carayos… m’a donné rendez-vous hier après-midi dans un troquet de la porte des Lilas… Il est fermé. Nous allons dans celui d’à côté. Son attaché de presse s’installe avec nous. J’ai horreur de ça mais je m’abstiens de faire le moindre commentaire. Bertrand est sympa, je laisse couler et finalement, l’entretien se déroule à merveille… François Hadji-Lazaro est quelqu’un d’ouvert (ce n’est pas un scoop !) et de chaleureux intériorisé. On sent qu’il est content mais ça ne se voit pas. Nous parlons de son nouvel album (voir chronique et photo Mandorienne dans l’album With the stars 3eme partie, à gauche…). Je lui dis, un peu en fayotant, que je trouve qu’il à l’art de présenter des chansons aux textes finement ciselés racontant des histoires originales, nous permettant, simples quidams, de nous sortir de nos vies quotidiennes banales (peut-être étais-je excessif?)
-Mais est-ce qu’on les écoute tant que ça les paroles ? Moi, je dois avouer que je n’écoute pas les textes de mes confrères… Le dernier Miossec, par exemple, je ne sais même pas de quoi ça parle. Je m’en fous ! Ce que je retiens c’est l’atmosphère.
Je trouve curieux cette réflexion de la part d’un type si exigeant, réaliste, engagé, sensible, original…
-Très franchement, je ne pense pas être un parolier génial, ni un mélodiste hors pair, encore moins un musicien exceptionnel mais je suis particulièrement bon dans le cocktail de tout ça ! Ce sont les arrangements qui sont primordiaux. J’ai refusé d’avoir des producteurs pour mon disque. AZ me l’a proposé. Personne n’aura une meilleure connaissance que moi pour manipuler le genre d’instrument que j’utilise dans mes disques.
Oui parce que François Hadji-Lazaro en utilise tout plein et de manière iconoclaste. Des médiévaux, des traditionnels, à vents, électriques et électroniques, samplers, séquencers, percussions vocales… Il continue, comme au bon vieux temps, à faire ce que bon lui semble sur ses disques. De la musique juive Yiddish (ou d’Europe centrale), du trash métal, de la musique cajun, du reggae, du rock musette, Hadji-Lazaro reste fidèle à lui-même…
-C’est bizarre que Universal continue à me faire confiance. Je leur dis d’ailleurs. Je sais que je suis invendable. Alors que tout le monde pleure pour rester dans les maisons de disque, moi, je ne change aucunement mon attitude. Je suis un peu parallèle et fonctionner en survie ne me dérange pas.
Le genre de discours qu’AZ ne doit pas vraiment apprécier. Se déprécier devant un journaliste n’est pas franchement conseillé. Mais voilà, François Hadji-Lazaro est comme ça. Brut de décoffrage ! Allez essaye un peu de te mettre en valeur, l‘ami !
-Ok ! Je ne suis pas un chanteur de rock, ni un chanteur de chanson française traditionnelle. Je suis un chanteur populaire… simplement, mon populaire est de petite taille… »
Ah ? Alors, Michel Sardou/Hadji-Lazaro, même combat ?
Eclats de rire de l’artiste et de Bertrand.
-Non, même maison de disque. C’est déjà pas mal. Mais, par contre, je veux bien qu’on échange nos royalties quand il veut…
Le François, il est resté rebelle dans l’âme et dans son attitude. Il ne changera pas. On aura beaucoup de mal à mettre le lascar dans une case bien définie. Ce vilain petit canard notoire se fout bien des règles établies et c’est comme ça qu’on l’aime. Il sera sur scène à Paris au Café de la Danse le 1er, 2 et 3 novembre… Faut y aller. Un des derniers authentiques, ça ne se loupe pas !
Ce soir, je discutaille dans un bar près du Louvre avec Isabelle Alonso (oui, oui, la chienne de garde) au sujet de son livre « L’exil est mon pays » (Editions Héloïse d’Ormesson). Très surprenant ce « roman autobiographique ». Certaines scènes m’ont laissé sur le cul ! (terme choisi exprès !)
11:50 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (8)
19 août 2006
Cali, l'homme émotion...
Montant à cru un noir destrier fougueux, rebelle à l'amour courtois, Cali va, debout, de front, le crayon bien affûté face aux sentiments extrêmes, au chaos brûlant de ses amours où ruptures, blessures et jalousies donnent le ton. Baroque, folk, rock ou classique, Menteur, produit par Daniel Presley, poursuit l'épopée et regorge aussi d'humour bien senti, tel un sceau du bouillonnant Catalan.
Mais, je ne vais pas chroniquer de nouveau son deuxième disque car c'est fait ici dans l'album photo With the stars, 2eme partie… je viens juste confirmer que Cali est un garçon aussi gentil qu’il en a l’air. Le 6 septembre 2005 (presque un an, tout de même !), Eric, le valeureux et sympathique attaché de presse du bonhomme m’accueille à EMI. Je le connais bien donc nous discutaillons une bavette en attendant l’artiste. Je regarde ma montre et constate que l’heure du rendez-vous a sonnée depuis 5, puis 10 puis 30 puis 45 minutes. Je lui dis :
Je le sens un peu gêné.
-Euh, oui mais c’est B. D. ! Tu comprends, c’est important pour nous qu’il fasse un bon papier pour le Figarum. Je ne peux pas le précipiter.
-Mais il ne s’agit pas de le précipiter. Il a déjà dépassé de 45 minutes le temps initial!
Je respecte beaucoup ce monsieur car il est l’un des plus fin connaisseur de la chanson française (et bosse d’ailleurs aussi pour le trimestriel Chorus, ma bible) et que sa plume est belle. Mais, putain ! Ce n’est pas une raison pour ne pas respecter les autres journalistes, d’autant plus qu’il m’avait déjà fait le coup avec Ariane Moffat. Eric continue de me parler mais il voit que je commence à faire la gueule.
Résultat, une heure de retard…
Cali me sent énervé.
-Pardon, mais, je ne pouvais pas l’interrompre.
-Non, non, ce n’est rien…
Je me suis juste demandé qui était la vedette ? Le journaliste du Figarum ou le chanteur ?
L’entretien avec un personnage comme Cali ne peut que formidablement bien se dérouler puisqu’il a une véritable chaleur humaine sincère. Sa sensibilité à fleur de peau me touche… (mais qu’est ce qui ne me touche pas, au fond ?) Outre l’album, nous évoquons sa campagne promo loupée. Sa publicité télévisuelle a été censurée car il tournait gentiment en dérision le gouvernement français (qui pourtant ne le mérite pas. Chichi, Sarko et le beau de Villepin sont, vous n’allez pas me dire le contraire, des gens irréprochables et exempts de tout reproches !)
-Ouais mais du coup, on en a beaucoup parlé dans la presse et ça m’a fait un sacré coup de pub !Cali est un enfant. Je veux dire par là qu’il continue malgré le succès à s’extasier de tout. Une lueur, que dis-je ? Une étincelle luit dans ses yeux. L’homme est heureux.
Je sors mon Kleenex et me mouche à chaudes larmes d’émotion (si, si, c’est possible !) Nous sommes au milieu du jardin de la maison de disque, à la vue de tous. Je me reprends. Un Mandor dans l’exercice de ses fonctions se doit de rester digne. Mais il en remet une couche, le salaud.
-Et tu vois, quand je lis la fierté dans le regard des gens de mon entourage, alors là, il n’y a rien qui me fait plus craquer.-Bououououh réponds-je fort à propos.
Il poursuit.
-Je n’y peux rien. J’ai besoin d’amour. On m’en donne énormément mais j’en veux toujours plus. Même avant, j’ai toujours eu besoin de me sentir aimé là où j’étais. Quand quelqu’un ne m’aime pas, ça me rend malheureux…
Je fonds en larmes sur son épaule. Cali me console en me disant des paroles réconfortantes. Comme quoi il m’emmènera faire un tour de manège cette après-midi et puis après on ira voir la ferme de Bécassine, là ou il y a des animaux de petites tailles. Oh oui, tonton Cali !!! La ferme de Bécassine ! La ferme de Bécassine !
Je me ressaisis et redeviens le journaliste irréprochable que j’ai toujours été. Je l’écoute me parler de son engagement pour la condition des pères divorcés par rapport à leurs enfants. Cali prend position pour la résidence alternée. Il me parle de son association fondée en 2004 L’amour parfait dont l’objet est d’organiser des activités artistiques au profit d’autres associations oeuvrant pour la protection des enfants et le soutien aux parents en détresse.
Mais soudain, nous voyons passer Alain Souchon devant nous… Cali me dit :
-Il faut que j’aille lui serrer la paluche. Je suis fan.
-Et tu vas lui demander un autographe ?
-Tu rigoles mais je suis à deux doigts de ce genre de comportement.
Un enfant, je vous dit ce Cali. Heureusement que moi je suis adulte. Ca relève le niveau.
A la fin de l’interview, le chanteur s’est levé, m’a pris sur ses épaules et comme promis m’a emmené voir les manèges et la ferme de Bécassine. Il y avait des poneys, des cochons nains, et des poussins. Il y en a un, il s’est approché de lui et il est resté avec nous toute l’après-midi. C’était bien. Mais quand il a fallu se séparer les uns des autres après avoir mangé une barbe à papa géante, j’ai regardé Cali et Caliméro en me disant que c’était vraiment trop injuste de se quitter alors qu’on s’amusait si bien.
N.B : Les propos tenus sont véridiques, je suis moins certain de la véracité des faits concernant le déroulement de l’interview et de la journée. Par contre, je tiens à dire à monsieur B.D du Figarum que ce serait bien qu’il apprenne le respect. Ses petits camarades de jeux officiants dans d’autres journaux, même de moindre importance, n’ont pas à subir son impolitesse. Une heure de plus, ça frise la goujaterie !!!
Et la photo en bas à droite est celle que j'ai prise personnellement et ne soyez pas de mauvaise foi, avouez que c'est la meilleure de toutes!
17:45 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (13)
10 août 2006
Jérôme Attal, l'homme séduction...
Mardi 8 août, 15h30 au Café le Rouquet à l’angle du boulevard St Germain et de la rue des Saints Pères. Jérôme Attal m’a donné rendez-vous dans ce Paris germanopratin que j’aime tant. Je me pointe à l’heure précise mais il n’est pas encore là. Je prends un café en l’attendant (mince, j'ai oublié mes sucrettes Candérel!). Il arrive la démarche nonchalante, l’air contemplatif de ceux qui observent le monde avec acuité mais recul, un livre dans la main… « Je viens de passer à la librairie La Hune… Il fallait que j’offre un livre à quelqu’un. » (Yann Kassile : Penseur japonais, dialogue du commencement. Editions de l’éclat). Je le remercie d’avoir accepté cette rencontre, hors contexte promotionnel. « Ce que j’aime dans ce quartier, c’est que tu peux varier le café selon l’humeur. Il y a plusieurs lieux de replis… » Aujourd’hui, donc,
c’est le Rouquet. Le Café de Flore, ce sera pour une prochaine fois. Pour ceux qui ne connaissent pas l’auteur et chanteur Jérôme Attal, reportez vous à la chronique de son disque Comme elle se donne (à gauche). Vous comprendrez tout le bien que je pense de son œuvre… Qu’il interprète ses propres chansons ou qu’il écrive pour d’autres (Johnny Hallyday, Florent Pagny, Vendetta, Pierre Guimard, Jane Birkin…) son style est là : littéraire, romantique, amoureux, poétique, fragile, gris (pour ne pas dire noir) et très sensible.
Jérôme Attal n’a aucune raison précise d’être là avec moi… Ca ne lui rapporte rien, hormis une rencontre avec quelqu’un qui se sent proche de sa vision de la vie, de l’amour et de l’existence. Peut-être aime t’il observer les gens acquis à sa cause ?
Jérôme Attal aimerait que son journal soit publié, tout comme le roman dont il a mis un point final récemment et qu’il tarde à proposer aux maisons d’édition. « Quand j’écris, il faut que je sois le meilleur. Une fois mon texte terminé, je dois me dire : voilà, il n’y a personne qui écrit aussi bien. » Il explique ça avec humour mais je suis sûr qu’il le pense. Il continue : « Quand tu écris une chanson, tu as très vite une vision globale… Ce que je trouve éprouvant dans le roman, c’est d’avoir sur une centaine de pages, une satisfaction constante de son écriture. » Très poli, Jérôme me parle de mon blog qu’il a lu très sérieusement puisqu’il ponctue notre conversation de certains propos tenus dans mes différentes notes. J’apprécie. « Ton style est assez alerte pour que l’on comprenne ton second degré. Ce qui est drôle, c’est qu’il y a des angles différents sur la plupart des notes. Quant à tes photos avec les artistes, je trouve ça très Warholien, ta tête noircie pour respecter ton anonymat. » (D'ailleurs, la sienne en mon auguste compagnie est à voir dans "With the stars, 3eme partie".) Il est temps pour moi de boire un verre de Bordeaux. Lui reprend un café. Merde, il me laisse seul culpabiliser dans mon putain d’alcoolisme mondain ! Nous évoquons l’industrie du disque, le fait qu’il ne parvienne pas à sortir du lot. Je le sens emprisonné, tel un poisson dans la nasse. « J’ai 1000 fois plus de papiers que tous les nouveaux qui sortent chez Warner ou Universal mais ce n’est pas pour ça qu’une multinationale a accepté de me signer ou que je vends beaucoup de disques. Pour le prochain que je suis entrain de faire en ce moment, j’imagine que ce sera la même galère. Je suis désolé mais la presse ne fait plus vendre. Avoir un article, c’est moins efficace que d’avoir une pub payée par la maison de disque dans les journaux comme les inrocks. » Mais comment se
fait-il que lorsqu’il s’est produit en concert au Café de la Danse, le 1er mars dernier, la salle était remplie à craquer ? « Le bouche à oreille, simplement. Même pas une affiche dans Paris… » Après un moment de réflexion, le poète me dit (le poète maudit ?): « Je m’en fous de marcher ou pas. J’essaie juste d’écrire une œuvre, je souhaite avoir les moyens de poursuivre ma route. » On the road again… Pas de chance ! Il vit dans une époque où on ne laisse plus les artistes prendre leur temps, se développer, se bâtir avec de solides fondations.
Les filles passent devant nous mais je suis tellement plongé dans notre entretien que je ne fais pas attention. Jérôme si. « Tiens, elle est belle celle là ! ». Je lève la tête et je ne vois qu’une fille à la plastique parfaite mais de dos (ce qui est appréciable également). Je ne suis pas concentré. Attal le séducteur, si, en toutes circonstances. C’est un professionnel, moi, qu’un pauvre amateur. Ce qui nous incite à parler religion (???) « Dans ma jeunesse, j’étais chez les frères de l’école chrétienne de St Germain en Laye. Je leur racontais que j’étais comme le christ : que mon père était juif et que ma mère était catho… Je ne comprends pas, ça ne les faisait pas rire. » (Rires). De mon côté, je lui raconte ma période de journaliste littéraire sur la radio chrétienne de Paris. Deux ans de bonheur à recevoir deux écrivains par émission… « Dommage que tu ne poursuives pas cette expérience sur une autre radio. » me dit Jérôme. Oui, dommage ! Je me suis fait virer de cette station en 1999 à cause de Jean-Pierre Coffe qui a un peu dérapé lors d’une émission en direct. Tiens, je vais raconter ça dans ma prochaine note… Ca vaut le coup ! (Mandor, roi du teasing !)
L’après-midi s’écoule agréablement. Va bien falloir interrompre ce moment. Jérôme Attal ne montre aucun signe d’impatience mais son guitariste bassiste, Mathieu Zazzo, doit le rejoindre. Nous faisons une série de photos pour cette note… Il fait amicalement jouer son droit à l’image. « Celle là oui,
celle là non… Oh, non pas celle-ci ! » Mathieu arrive sur ces entrefaites. Très sympa le garçon. S’il est l’un des musiciens de Jérôme, Mathieu est surtout un excellent photographe (voir lien plus bas.) C’est lui qui a réalisé la photo en noir et blanc en haut à gauche ! Et la tête du beau Mathieu qui s’est prêté au jeu du photographe photographié, c’est à droite… Là.
C’est une connerie de dire qu’on ne doit pas rencontrer les gens que l’on admire. La peur d’être déçu et tout le toutim… Parfois, l’image peut coller à la réalité. C’était le cas ce jour là.
Liens :
www.matzazzo.com16:10 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (6)
07 août 2006
Olivia Ruiz et Mandor craque...
Lu sur le site d’RFI : « La "Femme Chocolat" s'apprête à aller à la rencontre de ces rythmes et de cette langue qu'elle chérit tant ! Olivia Ruiz passera en effet le mois de septembre en Amérique Latine, où elle présentera son rock mâtiné de sonorités hispanisantes, tziganes et jazzy. Elle se produira, comme d'habitude, en anglais, français et espagnol. Du 2 au 8 septembre, elle traversera l'Argentine, s'arrêtant à Buenos Aires, Bahia Blanca, Rosario et Cordoba avant de s'envoler pour une date à Montevideo, en Uruguay, le 12 du mois. Elle conclura cette tournée par quatre concerts au Chili, du 20 au 23, à Santiago, Conception, Valparaiso et Valdivia. »
Voilà notre petite souris qui s’exporte bientôt dans de lointaines contrées… C’est mérité !
J’ai découvert la miss en regardant la Star Ac’ 1 (comme tout le monde). Elle évoluait dans cette sphère cathodique avec curiosité et originalité. Bon sang, dans le château, elle portait un T-shirt des Têtes Raides (elle en parle tout le temps dans les interviews) ! Il fallait donc mater la donzelle avec intérêt… Olivia Ruiz est devenue depuis une des valeurs sûres de la chanson française d’aujourd’hui. Je l’avais loupé lors de la sortie de son premier disque extra Star’Ac J’aime pas l’amour, pas question de la rater pour celle de La femme chocolat l’année dernière (voir photo et mon article dans « With the stars, 1ere partie »). Le 20 octobre 2005, je rencontre Olivia Ruiz chez Universal, à 11h du mat. J’arrive complètement décalqué, la fête de la veille ayant eu raison de ma tête. J’ai le cerveau en bouillie et je me permets de demander à Carine (attachée de presse bienveillante de chez Polydor) de se débrouiller par tous les moyens pour me trouver un aspirine (sous peine de décès fulgurant). On m’installe dans une grande salle et j’attends la belle mais surtout mon médoc salvateur. C’est lui qui arrive en premier. A peine terminé d’effervescer, je l’avale cul sec ! Olivia arrive, resplendissante, simple et fraîche (elle). La demoiselle me demande si elle peut cloper, ce que j’accepte avec écoeurement mais politesse. La fumée dans mon état… Beurk ! Et l’on commence à causer:
1) De son enfance : « J’ai été élevée dans un café par mes grands-parents maternels et les deux frères de maman. Les vieux qui jouaient à la belotte, Tonton André qui était un tombeur de nanas, tout ça, c’est du vécu. (cf : J’traîne des pieds). Cette période de ma vie a forgé ma personnalité. Ce côté très indépendant, très jeune et en même temps très sociable, cette tendresse particulière que j’ai pour toutes les générations me vient de là. »
2) De ses doutes : « Je suis quelqu’un de très angoissée et dans le doute perpétuel. En même temps, je ne m’autorise pas dans les moments de création et de production de perdre du temps avec ce travers là. Je le garde pour la maison et mes proches. »
3) De ses névroses : « J’aime bien rire de mes défauts et de mes pires névroses, de prendre les détails et les exacerber. C’est ma manière à moi de mieux en rire. »
Olivia Ruiz est délicieuse, rieuse, un brin coquine. Je vais essayer de ne pas tomber amoureux. Ils ont de la chance les Alain Cluzeau (réalisateur de Bénabar, Thomas Fersen, Paris Combo, Bertrand Belin…) et Mathias Malzieu (chanteur de Dionysos et écrivain) d’avoir réalisé avec elle, en toute intimité, ce disque croustillant. Les textes évoquent désormais ses aspirations, ce qu'elle a vécu et ce qu'il peut désormais arriver dans sa vie. Elle confie aussi sa fierté pour son sang mêlé, elle, la Française née de parents immigrés espagnols (cf. la chanson Quijote). Christian Olivier des Têtes Raides chante avec elle en duo un texte qui évoque les secrets de famille Non-dits. Christophe Mali de Tryo lui offre Cabaret Blanc, un magnifique hommage adressé à ce père chanteur de bal. « Quand je pense que papa a essayé de me dissuader de faire ce métier professionnellement. Il me disait : « Ma chérie, ce métier n’est pas pour toi. Que vas-tu faire dans ce monde de fou ou les gens sont sans scrupule ? Toi qui es si gentille et si pure, tu vas te faire croquer ». Aujourd’hui, il est fier de moi et vient de temps en temps chanter avec moi sur scène. » Il y aussi Juliette, La petite voleuse, Chet, Vitrier et Néry, Je te quitte, les parrains de toujours. Et puis, Mathias Malzieu. Le co-réalisateur qui se métamorphose parfois en auteur, signant trois titres de l'album dont La Femme Chocolat. Un casting qui frisouille la perfection : « Je pense être quelqu’un de fédérateur et de doué dans les rapports humains. J’arrive à convaincre qui je veux à coup d’amour ! » Oh ! Mon Olivia, je ne t’aime pas… Convainc moi, convainc moi ! Sans blague, je suis simplement content de la présence de cette mutine lutine dans le royaume de la chanson. Son souffle nouveau fait du bien
par où elle chante…
Quand je l’ai embrassé en partant, j’ai trouvé qu’elle sentait bon et que sa peau était douce. Ne pas défaillir Mandor… Non, surtout ne pas.
(Là, à gauche, Olivia se colle à moi... Normal. Charme irrésistible!)
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18:40 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (15)
05 août 2006
Le bon Oxmo Puccino...

Après l’interview, je prends quelques photos de l’artiste (celles qui dévoilent un magnifique blouson rouge et un jardin tout vert). Lui aussi est curieux de visiter mon blog et se prête au jeu avec humour et espièglerie. Je constate avec joie et étonnement que décrire les coulisses de ce petit monde renfermé sur lui-même amuse un paquet de monde… à commencer par les protagonistes eux-mêmes. Suis pas près d'arrêter moi...
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11:30 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (7)