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10 août 2006
Jérôme Attal, l'homme séduction...
Mardi 8 août, 15h30 au Café le Rouquet à l’angle du boulevard St Germain et de la rue des Saints Pères. Jérôme Attal m’a donné rendez-vous dans ce Paris germanopratin que j’aime tant. Je me pointe à l’heure précise mais il n’est pas encore là. Je prends un café en l’attendant (mince, j'ai oublié mes sucrettes Candérel!). Il arrive la démarche nonchalante, l’air contemplatif de ceux qui observent le monde avec acuité mais recul, un livre dans la main… « Je viens de passer à la librairie La Hune… Il fallait que j’offre un livre à quelqu’un. » (Yann Kassile : Penseur japonais, dialogue du commencement. Editions de l’éclat). Je le remercie d’avoir accepté cette rencontre, hors contexte promotionnel. « Ce que j’aime dans ce quartier, c’est que tu peux varier le café selon l’humeur. Il y a plusieurs lieux de replis… » Aujourd’hui, donc,
c’est le Rouquet. Le Café de Flore, ce sera pour une prochaine fois. Pour ceux qui ne connaissent pas l’auteur et chanteur Jérôme Attal, reportez vous à la chronique de son disque Comme elle se donne (à gauche). Vous comprendrez tout le bien que je pense de son œuvre… Qu’il interprète ses propres chansons ou qu’il écrive pour d’autres (Johnny Hallyday, Florent Pagny, Vendetta, Pierre Guimard, Jane Birkin…) son style est là : littéraire, romantique, amoureux, poétique, fragile, gris (pour ne pas dire noir) et très sensible.
Jérôme Attal n’a aucune raison précise d’être là avec moi… Ca ne lui rapporte rien, hormis une rencontre avec quelqu’un qui se sent proche de sa vision de la vie, de l’amour et de l’existence. Peut-être aime t’il observer les gens acquis à sa cause ?
Jérôme Attal aimerait que son journal soit publié, tout comme le roman dont il a mis un point final récemment et qu’il tarde à proposer aux maisons d’édition. « Quand j’écris, il faut que je sois le meilleur. Une fois mon texte terminé, je dois me dire : voilà, il n’y a personne qui écrit aussi bien. » Il explique ça avec humour mais je suis sûr qu’il le pense. Il continue : « Quand tu écris une chanson, tu as très vite une vision globale… Ce que je trouve éprouvant dans le roman, c’est d’avoir sur une centaine de pages, une satisfaction constante de son écriture. » Très poli, Jérôme me parle de mon blog qu’il a lu très sérieusement puisqu’il ponctue notre conversation de certains propos tenus dans mes différentes notes. J’apprécie. « Ton style est assez alerte pour que l’on comprenne ton second degré. Ce qui est drôle, c’est qu’il y a des angles différents sur la plupart des notes. Quant à tes photos avec les artistes, je trouve ça très Warholien, ta tête noircie pour respecter ton anonymat. » (D'ailleurs, la sienne en mon auguste compagnie est à voir dans "With the stars, 3eme partie".) Il est temps pour moi de boire un verre de Bordeaux. Lui reprend un café. Merde, il me laisse seul culpabiliser dans mon putain d’alcoolisme mondain ! Nous évoquons l’industrie du disque, le fait qu’il ne parvienne pas à sortir du lot. Je le sens emprisonné, tel un poisson dans la nasse. « J’ai 1000 fois plus de papiers que tous les nouveaux qui sortent chez Warner ou Universal mais ce n’est pas pour ça qu’une multinationale a accepté de me signer ou que je vends beaucoup de disques. Pour le prochain que je suis entrain de faire en ce moment, j’imagine que ce sera la même galère. Je suis désolé mais la presse ne fait plus vendre. Avoir un article, c’est moins efficace que d’avoir une pub payée par la maison de disque dans les journaux comme les inrocks. » Mais comment se
fait-il que lorsqu’il s’est produit en concert au Café de la Danse, le 1er mars dernier, la salle était remplie à craquer ? « Le bouche à oreille, simplement. Même pas une affiche dans Paris… » Après un moment de réflexion, le poète me dit (le poète maudit ?): « Je m’en fous de marcher ou pas. J’essaie juste d’écrire une œuvre, je souhaite avoir les moyens de poursuivre ma route. » On the road again… Pas de chance ! Il vit dans une époque où on ne laisse plus les artistes prendre leur temps, se développer, se bâtir avec de solides fondations.
Les filles passent devant nous mais je suis tellement plongé dans notre entretien que je ne fais pas attention. Jérôme si. « Tiens, elle est belle celle là ! ». Je lève la tête et je ne vois qu’une fille à la plastique parfaite mais de dos (ce qui est appréciable également). Je ne suis pas concentré. Attal le séducteur, si, en toutes circonstances. C’est un professionnel, moi, qu’un pauvre amateur. Ce qui nous incite à parler religion (???) « Dans ma jeunesse, j’étais chez les frères de l’école chrétienne de St Germain en Laye. Je leur racontais que j’étais comme le christ : que mon père était juif et que ma mère était catho… Je ne comprends pas, ça ne les faisait pas rire. » (Rires). De mon côté, je lui raconte ma période de journaliste littéraire sur la radio chrétienne de Paris. Deux ans de bonheur à recevoir deux écrivains par émission… « Dommage que tu ne poursuives pas cette expérience sur une autre radio. » me dit Jérôme. Oui, dommage ! Je me suis fait virer de cette station en 1999 à cause de Jean-Pierre Coffe qui a un peu dérapé lors d’une émission en direct. Tiens, je vais raconter ça dans ma prochaine note… Ca vaut le coup ! (Mandor, roi du teasing !)
L’après-midi s’écoule agréablement. Va bien falloir interrompre ce moment. Jérôme Attal ne montre aucun signe d’impatience mais son guitariste bassiste, Mathieu Zazzo, doit le rejoindre. Nous faisons une série de photos pour cette note… Il fait amicalement jouer son droit à l’image. « Celle là oui,
celle là non… Oh, non pas celle-ci ! » Mathieu arrive sur ces entrefaites. Très sympa le garçon. S’il est l’un des musiciens de Jérôme, Mathieu est surtout un excellent photographe (voir lien plus bas.) C’est lui qui a réalisé la photo en noir et blanc en haut à gauche ! Et la tête du beau Mathieu qui s’est prêté au jeu du photographe photographié, c’est à droite… Là.
C’est une connerie de dire qu’on ne doit pas rencontrer les gens que l’on admire. La peur d’être déçu et tout le toutim… Parfois, l’image peut coller à la réalité. C’était le cas ce jour là.
Liens :
www.matzazzo.com16:10 Publié dans Les coulisses du show biz | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Ce fut un plaisir de lire cette 'tite tranche de vie d'une sympathique rencontre. Un seule déception où est la photo de Mandor masqué à côté du gentil M'sieur Attal. On n'abandonne pas un concept comme celui là mon cher, çà vaut de l'or...
En tout cas je suis impatient de lire l'histoire de JP Coffe...
Écrit par : La Louve | 10 août 2006
Belle rencontre apperement :)
Écrit par : Tybo | 10 août 2006
La Louve: tu as du caca dans les yeux? Pour la photo avec Attal, ça se passe dans l'album "With the stars, 3eme partie". C'est précisé dans ma note!!! ;o)
Tybo: Belle rencontre en effet. Et merci pour ton lien de ce matin sur ton site à toi qui est très bien et que je vais donc mettre dans mes liens essentiels à moi. Parce que c'est bigrement pratique de découvrir la blogsphère ainsI. Riche idée!
Écrit par : Mandor | 10 août 2006
Tu fais vraiment un métier difficile, c'est clair.
Tu peux en dire en peu plus sur le débordement de JP Coffe ?
(roi du teasing c'est bien, mais quand on montre la vitrine, il faut ouvir le magasin en grand)...pff...autant fatigué que la louve moi (bigre, ça fait peur son pseudo).
Écrit par : Fishturn | 10 août 2006
Le débordement de J-P Coffe sera l'objet de ma prochaine note. Epique!
Écrit par : Mandor | 11 août 2006
Super ! bon ben je vais me coucher moi, histoire d'être en forme pour lire ça. pis il est déja 7H.
Écrit par : Fishturn | 11 août 2006
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